Qu'est-ce que la variole du singe (Monkeypox - Mpox) ? Quels sont les symptômes du virus ? 

Le Virus Mpox (Monkeypox ou "variole du singe") est une maladie infectieuse transmise de l'animal (rongeurs) à l'humain, entre humains ou en raison de contact avec des matériaux contaminés par le virus.

L'infection à la maladie donne lieu à une éruption cutanée, via la formation de vésicules remplies de liquide qui finissent par se dessécher progressivement (croûtes), pour évoluer vers la cicatrisation. 

Ces vésicules, qui peuvent être très douloureuses, sont notamment présentes sur le visage, la zone ano-génitale, les paumes de mains et les plantes des pieds, voire sur les muqueuses buccales et ano-génitales.

🔍 L'éruption cutanée peuvent s'accompagner de maux de têtes, de fièvre, de courbatures, de fatigue ou de maux de gorges. Les ganglions lymphatiques situés sous la mâchoire, au niveau du cou ou de l'aine peuvent aussi gonfler et devenir douloureux.

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Combien de temps dure la maladie ? Période d'incubation, fièvre, etc. 

Concrètement, l'infection à la variole du singe se décompose en plusieurs phases

  • la période d'incubation, qui oscille entre 5 et 21 jours ;
     
  • la phase de fièvre, d'une durée de 1 à 3 jours ;
     
  • la phase de guérison, qui intervient en général à l'issue d'une période de 2 à 4 semaines. 
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La variole du singe est-elle guérissable ? Quel traitement faut-il suivre ? 

La maladie guérit généralement de manière spontanée

Néanmoins, il peut être nécessaire, selon les cas : 

  • d'apaiser les symptômes de la maladie, via la prise d'antidouleurs (paracétamol, tramadol, etc.) et le soin des plaies cutanées (application de crèmes/gels anesthésiques, etc.) ;
     
  • de prendre un traitement antiviral, disponible dans le cadre d'une hospitalisation.
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Existe-t-il un vaccin contre la variole du singe ?

Oui : il s'agit du vaccin MVA-BN (Imvanex ou Jynneos). Néanmoins, la vaccination n'est pas accessible à l'ensemble de la population.

💡 En raison de l'intensification de la circulation du virus, la Haute Autorité de la Santé (HAS) a actualisé ses recommandations vaccinales à ce sujet le 2 septembre 2024 (2).

Concrètement, elle recommande la mise en œuvre de 2 stratégies complémentaire : 

  • une campagne de vaccination préventive, pour les personnes considérées à haut risque d'exposition au virus, comme les travailleurs et travailleurs du sexe, les professionnels exerçant dans les lieux de rencontre sexuelle, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ;
     
  • une stratégie de vaccination "réactive", pour les personnes ayant eu un contact à risque et les personnes immunodéprimées ayant eu un contact étroit avec une personne-contact à risque. En pratique, on parle de "personne ayant eu un contact à risque" pour désigner toute personne ayant eu un contact non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d’un individu considéré comme cas probable ou confirmé, quelles que soient les circonstances (rapport sexuel, actes de soin médical ou paramédical, contact physique indirect par le partage d’ustensiles de toilette, ou contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle sale utilisés par le tiers) (3). La vaccination doit avoir lieu dans un délai maximum de 14 jours à compter de l'exposition.
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Bon à savoir : 

200 centres de vaccination ont ouvert depuis 2022, dont vous pouvez trouver la localisation sur le site sante.fr/mpox.

Variole du singe en entreprise : comment gérer l'annonce d'un cas positif parmi vos effectifs ?

Votre priorité : sauvegarder la santé de (tous) vos employés 

En tant qu'employeur, vous avez l'obligation de prendre l'ensemble des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (1). C'est ce qu'on appelle "l'obligation de sécurité" de l'employeur. 

De fait, si l'un de vos salariés vient à être infecté par la maladie, vous devez impérativement agir, dans les meilleurs délais, à la fois pour protéger sa santé, mais aussi sauvegarder celles de ses collègues.

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Quel protocole devez-vous mettre en place en cas de salarié infecté par le virus ? 

Isolement immédiat du salarié infecté

Si l'un de vos salariés présente des symptômes de la variole du singe, vous devez avant tout vous assurer de son isolement immédiat.

Il doit en effet impérativement quitter l'espace de travail pour rentrer chez lui, et prendre contact, dans les plus brefs délais, avec son médecin traitant ou un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).

Il peut aussi composer le 15 en cas d'urgence.

21 jours minimumPériode d'isolement

L'isolement du salarié à domicile doit au minimum durer 21 jours à compter de la date d'apparition des symptômes. Cette période peut être prolongée si les lésions n'apparaissent pas comme complètement cicatrisées à son expiration. 

Gestes barrières à respecter durant toute la période d'isolement

Éviter tout contact physique avec d’autres personnes, même au sein du domicile 

Porter un masque chirurgical en présence d’autres personnes

Se laver régulièrement les mains

Désinfecter régulièrement les surfaces

Ne pas partager leur linge, literie, vaisselle ou affaire de toilette

Ne pas toucher les animaux

En cas de nécessité de sortir, avec possibilité d’être en contact avec d’autres personnes, porter un masque, éviter si possible les transports en communs et couvrir les lésions

À noter : le salarié infecté doit prévenir l'ensemble de ses contacts du risque de contamination, afin qu'ils surveillent leur température et leur état cutané. Le cas échéant, ils sont éligibles à la vaccination contre le virus.

Mise en place du télétravail ou transmission d'un arrêt maladie

De fait, le salarié doit télétravailler pendant toute sa période d'isolement, ou à défaut, s'il ne peut pas télétravailler, bénéficier d'un arrêt maladie afin que son contrat de travail soit suspendu. 

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Variole du singe : quelle est la situation à l'internationale (Afrique, République démocratique du Congo - RDC) et en France ? 

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le virus circule activement en Afrique, tout particulièrement en République démocratique du Congo (RDC), qui compte déjà plus de 500 décès en 2024. 

En août 2024, 2 cas ont été détectés en dehors d'Afrique centrale, l'un en Suède et l'autre en Thaïlande.

126 casDétectés en France depuis le début de l'année 2024

En France, la circulation du virus est bien plus faible : depuis le début de l'année 2024, 126 cas (majoritairement bénins) de Mpox ont été recensés, sans qu'aucun décès ne soit à déplorer.

De fait, si plusieurs pays d'Afrique connaissent une réelle épidémie de Mpox, tel n'est actuellement pas le cas en Europe. 

Références : 
(1) Article L4121-1 du Code du travail
(2) Communiqué de presse - Site de l'HAS - 2 septembre 2024
(3) Définition de cas et contacts et conduite à tenir pour la recherche des contacts (avril 2023) - Santé publique France - Ministère de la santé et de la prévention