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Forum Comité Social et Economique (CSE)

[Résolu] Le représentant a démissionner, le suppléant est en longue maladie...

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Visiteur

Le 21-07-2022 à 15:24

Bonjour,

 Je travaille dans une entreprise de - 20 employés ( hors saisonnier et cdd) depuis 2 ans.,
L'élu titulaire a rapidement été en arrêt maladie. J'ai dù le croiser que quelques jours. Puis il a démissionner, cela doit faire plus de 6 mois.
La supléante est en arrêt maladie depuis plus 22 mois. 
Donc, depuis mon arrivée. Il n'y a plus de réunion du CSE. Plus aucun dialogue entre les patrons et les employés. Les patrons ne font d'ailleurs aucune réunion ( ni pour objectif de la boîte, ni pour informations sur l'avenir, rien de rien ). 
C'est une entreprise de commerce, avec une soi-disante " hierarchie" : patron, chef de magasin, chef de secteur, vendeur. 
Sauf, que rien n'est respecté hierarchiquement parlant. Le comptable se mèle de la relation client sans en avertir le chef de magasin, la responsable fichier donne des ordres aux vendeurs, le chef de magasin n'est pas averti de certaines commandes ou opérations commerciales, les chefs de secteur n'ont pas le soutien du boss quand il faut recadrer des vendeurs, et j'en passe ...
Bref, il y a beaucoup de dysfonctionnements. Et pas moyen d'oubrir un dialogue général employés/patrons vu que le CSE est inexistant.
Est-ce bien normal ?


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  • Moderateur

    Le 21-07-2022 à 18:49

      + 1000 messages


    Bonjour.

    S'il n'y a plus de titulaire l'employeur doit organiser une nouvelle élection.

    Je rappelle néanmoins que le CSE n'est pas un organe chargé de régler les dysfonctionnements de l'entreprise...

    Cela peut être dénoncé, mais l'employeur reste libre d'organiser son entreprise comme il l'entend, y compris en laissant perdurer une anarchie nuisant au bon fonctionnement de la société...

    Cdt.
    0
    + -
  • Visiteur

    Le 21-07-2022 à 23:27

      + 750 messages


    Bonsoir, 
    Depuis la démission du titulaire, la suppléante l'a automatiquement remplacé. Or, même si un élu titulaire est en arrêt maladie, il continue d'exercer son mandat. C'est donc à tort que l'entreprise n'organise pas de réunions du CSE et n'invite pas la nouvelle titulaire. Il commet ainsi un délit d'entrave.
    C'est uniquement si le nouveau titulaire démissionne de son mandat à son tour que la question d'élections anticipées peut se poser.
    Vous devriez contacter l'inspection du travail pour qu'elle interroge ou contrôle l'entreprise. Rassurez-vous, elle est soumise à la confidentialité, elle ne vous citera pas.
    0
    + -
  • Membre

    Le 22-07-2022 à 04:11

      + 10 messages


    Si je comprends bien, c'est à l'entreprise d'organiser les réunions CSE et à inviter la nouvelle titulaire. Si elle décline l'invitation pour cause de maladie, les réunions sont ajournées. L'entreprise est elle obligée d'afficher ces démarches sur les panneaux syndicaux ?
    0
    + -
  • Moderateur

    Le 22-07-2022 à 07:51

      + 1000 messages


    Effectivement, la suppléante remplace le titulaire si elle n'est qu'en maladie.

    Donc d'accord avec refu23.

    Oui, c'est à l'employeur de prévoir la réunion qui est obligatoire.

    Si la nouvelle titulaire ne vient pas l'employeur n'aura pas commis de faute.

    C'est au personnel de contacter cette élue et de voir avec elle si elle peut, oui ou non,  continuer à exercer un minimum du mandat qu'elle a accepté.

    Si elle ne peut ou ne veut plus, il faut l'inviter à démissionner, ce qui entrainera de nouvelles élections.

    Cdt.
    0
    + -
  • Membre

    Le 23-07-2022 à 10:41

      + 1000 messages


    Hello !

    Lathrea, pour ce qui est du CSE : si l'élu titulaire au CSE a démissionné, son suppléant le remplace... Mais si ce suppléant est absent durablement, comment l'employeur peut-il bien être en défaut de réunir le CSE ? 

    Pour sortir de la situation il faudrait que le suppléant démissionne de son mandat. Alors l'employeur devrait relancer un processus d'élection au CSE.

    Remarque, les salariés non-CDI rentrent dans le calcul de l'effectif à leur manière :
    https://code.travail.gouv.fr/fiche-service-public/comment-calculer-les-effectifs-dune-entreprise

    Pour ce qui est du fonctionnement génral de l'entreprise, bon ou mins bon, c'est l'affaire de l'employeur...

    A+ 
    Visiteur

    Le 28-07-2022 à 20:47

    @Henriri
    "Mais si ce suppléant est absent durablement, comment l'employeur peut-il bien être en défaut de réunir le CSE ? "
    Il est en défaut car un arrêt de travail pour maladie, AT ou maladie pro ne suspend pas le mandat d'un représentant du personnel. Les premiers arrêts de jurisprudence sur la question doivent dater des années 70 donc l'employeur n'a aucune excuse. D'ailleurs, c'est fréquent que des élus en arrêt assistent à des réunions du CSE ou posent des heures de délégation etc...
    Membre

    Le 29-07-2022 à 20:26

    Hello !

    Refu, ce serait intéressant que vous identifez une ou deux des jurisprudences que vous évoquez de condamnation d'un employeur pour non-réunion du CSE dans ces conditions.

    En même temps je veux bien suivre votre idée que le mandat de l'élu CSE n'est pas rompu et dire que cet employeur aurait dû convoquer le CSE. Mais la réunion ne serait pas tenue faute* d'élu du personnel.

    * Pas question pour un salarié de venir en réunion alors qu'il est en arrêt de travail. Par ailleurs un élu au CSE n'a pas à puiser dans ses heures de délégation pour assister aux réunions périodiques du CSE.

    A+
     
    Visiteur

    Le 29-07-2022 à 23:16

    Bonsoir Henriri,

    Cass. crim., 16 juin 1970, no 93-13.269 : un membre du comité d?entreprise en congé maladie doit être convoqué aux réunions, même s?il est hospitalisé
    "Pas question pour un salarié de venir en réunion alors qu'il est en arrêt de travail." Si justement, il en a parfaitement le droit. La seule chose qui peut le freiner, c'est le non-paiement des indemnités journalières de la CPAM (sauf si son médecin de traitant autorise l'exercice du mandat durant l'arrêt de travail).
    Donc la réunion aurait dû être programmée, le fait de ne pas l'organiser est une entrave. L'employeur par contre est déchargé d'organiser ces réunions si l'élu lui écrit qu'il renonce à venir.
    Personne n'a écrit qu'un élu devait poser des heures de délégation pour assister aux réunions.

    Afficher les 7 commentaires

    0
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  • Membre

    Le 23-07-2022 à 21:29

      + 10 messages


    Merci à vous pour ces réponses. N'ayant pas les coordonnées de la suppléante, j'ai passé le mot aux collègues qui sont en contact avec elle. 

    Comme vous me dites que finalement ce n'est pas lors de ces réunions CSE que la solution à "l'anarchie patronale" sera trouvée. Je reste dans l'incompréhension, je ne vois pas ce qui gagne le patron ...
    Mes collègues me disent " diviser pour mieux règner". Pourquoi pas mais les employés souffrent de mal-être au travail, de manque de considération et les clients sont mécontents et désertent la surface de vente.
    Et surtout, mes collègues me disent que si je parle ou relance le sujet des réunions CSE, les patrons vont me tomber dessus, qu'ils feront tout pour me mener la vie dure jusqu'à temps que je démissionne comme ils l'ont fait avec les 2 personnes qui occupaient les fonctions de délègué et suppléant. 
    Que faire, ne rien faire ? 
    Si le CSE ne peut pas apaiser les tensions dues à une désorganisation du fonctionnement de l'entreprise. Si les patrons sont satisfaits de leur gestion du personnel et du CA ( en baisse )...
    Alors tout va bien dans le meilleur des mondes.
    Membre

    Le 24-07-2022 à 08:41

    (suite)

    Oui Lathrea, c'est tout le problème de l'engagement personnel d'un représentant du personnel dans une entreprise dont la direction est "mauvaise"... Le CSE est un cadre d'action "normal" mais si la direction ne l'est pas...?

    A+ 
    0
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  • Moderateur

    Le 24-07-2022 à 08:49

      + 1000 messages


    Le problème est que vous vous méprenez sur le rôle d'un CSE.

    Il peut dénoncer tout ce qu'il veut, il n'a aucun pouvoir sur la marche de l'entreprise qui est de la seule décision de l'employeur.

    Le CSE n'est donc pas un organe de cogestion et encore moins une espèce de tribunal ou de comité de conciliation entre employeur et salariés.

    Une recherche rapide sur le net vous en apprendra plus sur le rôle d'un CSE qui n'est cependant pas négligeable.

    Pour être efficaces et connaître leurs droits et attributions les membres du CSE ont le plus grand intérêt à être adhérents à un syndicat qui les conseillera et les aidera à faire respecter la loi.

    Et les autres salariés ont aussi intérêt à s'unir dans un même syndicat.

    Sinon, on est dans votre situation ou chacun est livré à lui-même, où des élus sans aucune formation ni soutien se retrouvent ballotés entre un employeur malin et le personnel perdu et n'ont aucun poids.
    Membre

    Le 24-07-2022 à 09:16

    Oui, vous avez raison quant à ma méprise du rôle du CSE. Je vais prendre le temps de me renseigner et de réfléchir. Merci pour vos réponses.
    +1
    + -
  • Membre

    Le 27-10-2024 à 09:59

      + 10 messages


    Pour remplacer efficacement un élu absent au CSE, il est fortement recommandé d'établir un règlement intérieur détaillé. Ce document essentiel permet de définir clairement les procédures de remplacement, assurant ainsi le bon fonctionnement de l'instance même en cas d'absence d'un membre titulaire.
    Le règlement intérieur du CSE doit préciser :
    1. Les règles de remplacement d'un titulaire par un suppléant, en respectant l'ordre de priorité défini par le Code du travail (même organisation syndicale, même catégorie professionnelle, etc.).
    2. Les modalités pratiques de mise en ?uvre du remplacement (notification de l'absence, délais, etc.).
    3. Les droits et devoirs du suppléant lorsqu'il remplace un titulaire (heures de délégation, participation aux réunions, etc.).
    4. La procédure à suivre en cas d'impossibilité de trouver un remplaçant.
    En établissant ces règles dans le règlement intérieur, vous facilitez la gestion des absences et garantissez la continuité de la représentation du personnel au sein du CSE. Cela permet d'éviter les confusions et les conflits potentiels liés au remplacement des élus absents.
    Il est important de noter que le règlement intérieur du CSE doit être adopté à la majorité des membres présents lors d'une réunion plénière. Une fois adopté, il s'applique à tous les membres du CSE, y compris l'employeur, et peut être modifié selon les mêmes modalités si nécessaire.

    vous pouvez retrouver mon article de blog sur le sujet ***
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