Lundi de Pentecôte, 20 mai 2024, jour férié ou travaillé ?

Actualité : 

Les salariés vont-ils devoir effectuer une seconde journée de solidarité et perdre le bénéfice d'un nouveau jour férié chômé ? C'est une idée qui, dernièrement, a fait son chemin, alors que les débats autours du Projet de Loi de financement de la Sécurité sociale 2025 sont en cours.
Plus de détail ici : Journée de solidarité 2024 : les points à connaître

Lundi de Pentecôte 2024 et 2025 : est-ce que ce jour est toujours férié ?

Oui ! Le lundi de Pentecôte fait partie des 11 jours fériés prévus par la loi (1). Mais "jour férié" ne signifie pas forcément "jour non travaillé".

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Il est essentiel de connaître vos droits concernant les jours fériés et repos : votre employeur peut-il vous obliger à travailler ? Quelle sera votre rémunération ? Etc. Nos juristes ont décrypté pour vous les règles en vigueur !
Inclus : 33 réponses à des questions essentielles et 3 fiches explicatives pour vous informer.

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Qui décide des jours fériés qui ne seront pas travaillés en France ?

C'est l'accord d'entreprise ou d'établissement ou, à défaut, la convention collective ou accord de branche, qui fixe, parmi les 11 jours fériés légaux, les jours qui ne seront pas travaillés par les salariés (2).

Seul le 1ᵉʳ mai (jour de la fête du travail) est un jour férié, qui est obligatoirement non travaillé (on parle de jour "férié et chômé").

En l'absence d'accord collectif ou de mention dans les accords applicables à votre entreprise, c'est à votre employeur lui-même qu'il appartient de fixer et de gérer les jours fériés chômés (3).

Bon à savoir : 

Si le jour férié est un jour non travaillé dans votre entreprise, vous serez en repos. Par principe, votre rémunération n'en sera pas impactée : vous serez rémunéré comme si vous aviez travaillé (4).

Lundi de Pentecôte prévu comme journée de solidarité dans l'entreprise : est-ce un jour travaillé ? Quel impact sur le salaire ?

Une journée de solidarité obligatoirement le lundi de Pentecôte ?

Avant 2008 (5), la journée de solidarité était impérativement fixée le lundi de Pentecôte. Cependant, depuis une loi du 16 avril 2008, un jour différent peut être défini par accord collectif ou par l'employeur. Ce n'est donc plus obligatoirement le lundi de Pentecôte qui est retenu comme journée de solidarité, bien que ce soit généralement le cas dans la plupart des entreprises.

Même si le lundi de Pentecôte était précédemment férié et non travaillé dans votre entreprise, il est possible que votre employeur l'ait désormais choisi comme journée de solidarité. Dans ce cas, il s'agit d'un lundi de Pentecôte férié certes, mais travaillé.

Si c'est le cas, non seulement vous serez tenu de travailler, mais vous ne serez pas payé en supplément. En pratique, vous auriez dû avoir un jour de repos payé, mais ce repos est supprimé pour être remplacé par un jour de travail supplémentaire.

Notez que la journée de solidarité, instaurée en 2004 (6) est destinée à financer des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées (7).

Cette actualité pourrait aussi vous intéresser : Jours fériés & rémunération : 5 infos pour défendre vos droits

Consultez à votre convention collective

Vous souhaitez savoir si votre convention collective prévoit des dispositions particulières en matière de jours fériés ? Pensez à vous procurer un exemplaire pour connaître toutes les règles en la matière.

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Une journée de travail non rémunérée 

Il s'agit ainsi, pour les salariés mensualisés, de travailler 7 heures non rémunérées durant la journée de solidarité. C'est donc une journée de travail supplémentaire qui n'est pas rémunérée pour les salariés (8).

Si vous êtes en convention individuelle de forfait en jours sur l'année, les heures non rémunérées seront équivalentes à la valeur d'une journée de travail.

Le cas particulier du salarié à temps partiel

À temps partiel, le nombre d'heures travaillées, mais non rémunérées, est réduit proportionnellement à la durée de travail qui est prévue dans votre contrat. 

Exemple : vous travaillez 24 heures par semaine selon votre contrat de travail à temps partiel. Dans ce cas, vous devrez travailler 4h48 au titre de la journée de solidarité et ce ne sont pas 7 heures de travail qui ne vous seront pas payées.

Le calcul est simple : il faut multiplier le nombre d'heures prévu au contrat par 7 heures, et diviser le tout par 35 heures. Ainsi, (24h x 7h) / 35h = 4,8 soit une durée de journée de solidarité de 4 h 48.

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Que faire si vous ne voulez pas travailler le lundi de Pentecôte ? Est-il obligatoire de travailler ou est-il possible de poser un congé payé, sans solde, RTT, etc. ?

Vous vous demandez si vous pouvez refuser de travailler le lundi de Pentecôte ?

Si le lundi de Pentecôte n'est pas un jour chômé (= chômé signifie "non travaillé") dans votre entreprise, ou s'il est considéré comme journée de solidarité, vous devez travailler !

Toutefois, vous pensiez profiter du lundi de Pentecôte 2025 pour vous accorder un weekend prolongé ?

Sachez que rien ne vous empêche, si votre employeur vous le permet, de prendre un jour de congés payés, un RTT ou un congé sans solde sur cette journée.

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Les stagiaires doivent-ils travailler le lundi de Pentecôte ?

En principe, les stagiaires, qui ne sont pas des salariés de l'entreprise, ne travaillent pas le lundi de Pentecôte.

Pour en savoir plus, connaître les règles et les exceptions au travail des stagiaires ou alternants, rendez-vous sur l'article dédié : Stagiaire, apprenti, intérimaire : le lundi de Pentecôte est-il travaillé ?

Les jeunes travailleurs doivent-ils travailler le lundi de Pentecôte ?

Sauf exceptions concernant certains secteurs, les jeunes travailleurs ne peuvent travailler les jours de fête reconnus par la loi (9). Pour rappel, sont considérés jeunes travailleurs les salariés âgés de moins de 18 ans (10).

Vous êtes employeur, RH ou manager ? Nos contenus vont vous intéresser : 

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