La situation dans laquelle, le salarié victime de harcèlement est celui qui est licencié, est difficile à imaginer - à moins que le harceleur ne soit autre que l'employeur.
Rappel : le Code du travail précise qu'aucun salarié, aucune personne en formation ou en stage ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat pour avoir subi ou refusé de subir des agissements répétés de harcèlement moral ou pour avoir témoigné de tels agissements ou les avoir relatés (1).
Il en est de même pour le harcèlement sexuel (2).
L'employeur ne peut licencier le salarié au motif que son absence prolongée perturbe le fonctionnement de l'entreprise dès lors que cette absence résulte d'un harcèlement moral (3).
Le représentant du personnel doit être vigilant et veiller à ce qu'aucun salarié harcelé ne soit illégalement sanctionné.
À noter : selon le Baromètre Ipsos suscité, parmi les victimes de harcèlement au travail, seules 25% considèrent qu’au final cette situation s’est terminée en défaveur de l’auteur du harcèlement (contre 42% en leur propre défaveur et 33% ni l’un ni l’autre), signe que l’enjeu du harcèlement nécessite encore un meilleur traitement au sein des structures de travail.
document officiel très complet