De nombreux dispositifs ont été mis en place afin d'inciter les petites et moyennes entreprises (PME) à innover afin de conserver la compétitivité des entreprises. A cet effet, la Banque Publique d'Investissement (BPI) a été créée tout spécialement pour servir de soutien financier aux entreprises, en leur accordant des aides financières qui leur permettent de réaliser des projets d'innovation (1).
L'État a délégué en cette matière toute compétence à la BPI pour accorder des financements, étudier la viabilité des projets qui lui sont soumis, et assurer le recouvrement des aides versées (2).
S'agissant de l'étude en interne par un entrepreneur de la faisabilité, voire de l'industrialisation d'un projet d'innovation, l'aide de la BPI consiste en l'octroi d'une avance ou d'un prêt à taux zéro remboursable en différé en cas de succès.
Au vu de la formulation "remboursable en cas de succès", l'on peut en déduire que l'échec n'entraîne pas d'obligation de remboursement pour l'entreprise qui risquerait, en outre, d'en être dans l'impossibilité à défaut d'aboutissement commercial.
L'objectif affiché est en effet d'inciter à l'innovation. En ce sens, l'obligation de remboursement pourrait créer un frein à la sollicitation des aides financières, et donc à la recherche développement et à la créativité. Rappelons que les entreprises concernées par ces aides sont des petites ou moyennes entreprises ne disposant pas de la trésorerie propre pour financer leurs projets de recherche. Obliger au remboursement en cas d'échec du projet risquerait donc de compromettre leur pérennité, et d'aller à l'encontre des politiques publiques de création d'emploi et d'innovation. Ainsi, en cas de non-aboutissement du projet, le financement n'a pas à être remboursé, sauf évidemment en cas de fraude (obtention d'un financement utilisé abusivement dans un autre but).
J'utilise souvent juritravail dans le cadre de mes fonctions en tant que représentant du personnel