Le médecin du travail a un rôle préventif afin d'éviter l'altération de la santé tant physique que mentale des salariés. Pour cela, il surveille (1) :
- la santé des salariés ;
- l'hygiène et la sécurité dans l'entreprise.
Il est le conseiller de l'employeur mais aussi celui des salariés, de leurs représentants, en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail (2). L'employeur ne doit pas hésiter à interroger et à solliciter la collaboration du médecin du travail afin de renforcer ses décisions et de sécuriser certaines procédures (licenciement pour inaptitude, étude sur le reclassement impliquant d'envisager un réaménagement du poste, etc.).
L'action du médecin du travail comprend 2 axes :
- action sur l'environnement immédiat de travail : il propose des solutions correctives ;
- action sur le suivi médical des salariés : il effectue les visites médicales des salariés par exemple.
- participe à la prévention des risques professionnels ainsi qu'à la protection de la santé des travailleurs ;
- conseille l'employeur, notamment en participant à l'évaluation des risques dans le cadre de l'élaboration de la fiche d'entreprise et dans le cadre de son action sur le milieu de travail, réalisées, au service de la prévention et du maintien dans l'emploi des travailleurs, qu'il conduit avec les autres membres de l'équipe pluridisciplinaire, qu'il anime et coordonne ;
- décide du suivi individuel de l'état de santé des travailleurs, qui a une vocation exclusivement préventive et qu'il réalise avec les personnels de santé, qui exercent dans le cadre de protocoles ;
- contribue à la veille épidémiologique et à la traçabilité.
Dans les services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI), l'équipe pluridisciplinaire et, le cas échéant, le service social du travail, se coordonnent avec le service social du travail de l'entreprise.
Bon à savoir :
Désormais, depuis le 1er janvier 2024, le suivi médical du salarié peut être effectué par un médecin praticien correspondant (médecin généraliste) disposant d'une formation en médecine du travail et qui travaille en collaboration avec le médecin du travail sur le suivi médical des salariés (sauf pour le suivi médical renforcé) (4).
L'objectif est de permettre le suivi médical des travailleurs dans les zones dans lesquelles il n'y a pas assez de médecins du travail.
Ainsi, le médecin praticien correspondant conclut avec le service de prévention et de santé au travail interentreprises, un protocole de collaboration signé par le directeur du service et les médecins du travail de l'équipe pluridisciplinaire. Pour sa première fois, il effectue un séjour d'au moins 3 jours dans le SPST avec lequel il collabore.
La conclusion d'un protocole de collaboration n'est autorisée que dans les zones caractérisées par un nombre insuffisant ou une disponibilité insuffisante de médecins du travail pour répondre aux besoins du suivi médical des travailleurs.
Rapport complet et bien expliqué. En tant que CSE et DS, je ne regrette pas mon abonnement