La période d’essai correspond à un délai donné aux parties du contrat de travail pour tester cette nouvelle relation de travail, et de la rompre librement si besoin est. L’employeur peut ainsi s’assurer que le salarié est apte pour occuper le poste ; le salarié peut vérifier si son nouveau poste et les conditions y afférentes lui conviennent bel et bien (1).
La période d’essai ne se présume pas, elle doit donc figurer obligatoirement dans la lettre d’engagement ou au sein du contrat de travail. Son renouvellement répond aux mêmes conditions (2).
La Convention 66 prévoit une période d’essai de 1 mois maximum pour les salariés non-cadres (3), et de 6 mois maximum pour le personnel cadre (4).
Cependant, en matière de période d’essai, un accord collectif ne peut prévoir des durées plus courtes que celles fixées par la loi s’il a été conclu avant la loi du 25 juin 2008 (5), ce qui est pourtant le cas en la matière.
Les délais légaux ayant un caractère impératif, il convient donc, ici, de les respecter (6) :
Salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) concernés |
Durée maximale |
Ouvriers et employés |
2 mois |
Agents de maîtrise et techniciens |
4 mois |
La durée de la période d'essai pour les cadres reste de 6 mois maximum, ce délai étant plus long que celui prévu par la loi. Ce délai est également conforme aux dispositions de la loi du 22 avril 2024, dite loi DDADUE, qui limite à 6 mois les durées des périodes d'essai.
Pour les salariés en contrat à durée déterminée (CDD), la loi prévoit que la période d’essai ne peut excéder (7) :
- une durée calculée à raison d’un jour par semaine, dans la limite de 2 semaines lorsque la durée initialement prévue au contrat est au plus égale à 6 mois ;
- 1 mois dans les autres cas.
Pour les salariés en CDD, la convention collective peut prévoir des durées inférieures.
Bon à savoir : des durées plus courtes peuvent s’appliquer lorsqu’elles sont fixées dans la lettre d’engagement ou le contrat de travail (5).
Ce que pensent nos clients :
Valerie M.
le 25/06/2024
Intéressant