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Cessation des paiements, redressement, liquidation judiciaire...  Le point sur les procédures collectives

Votre entreprise rencontre des difficultés financières ? Vous vous interrogez sur vos options, vos obligations et l'éventuelle poursuite de votre activité ? Découvrez toutes les réponses à vos questions avec notre dossier dédié : cessation des paiements, degré de gravité de la situation, obligations des créanciers, etc. Téléchargez-le.... Lire la suite

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En bref

L'état de cessation des paiements, point-pivot en matière de procédures collectives

Si votre entreprise rencontre des difficultés particulières, il est impératif de vous interroger avec précision sur l'étendue et l'ampleur de celles-ci : s'agit-il de difficultés temporaires ou durables ? La poursuite de l'activité est-elle menacée à court, moyen ou long terme ? Surtout, êtes-vous en mesure de régler vos dettes exigibles avec votre actif disponible ?

De la réponse à cette question va dépendre la nature de la procédure collective à laquelle votre entreprise peut être soumise. Elle peut faire l'objet d'une : procédure de sauvegarde, si votre entreprise n'est pas en cessation des paiements, procédure de redressement ou liquidation judiciaire.

Entreprises en difficulté : des procédures collectives adaptées au degré de gravité de la situation 

Les trois procédures collectives que sont les procédures de sauvegarde, de redressement et de liquidation judiciaire répondent chacune à un degré de difficulté différent.

Outre le constat ou non d'un état de cessation des paiements, la mise en place de l'une ou l'autre va dépendre de la possibilité d'une perspective de redressement de l'activité de l'entreprise. Aussi, une société en état de cessation des paiements dont le redressement apparaît manifestement impossible sera mise en procédure de liquidation judiciaire.

Quelles sont les différentes étapes de chaque procédure collective ? Quels sont les organes de la procédure ? Jugement d'ouverture, période d'observation, plan de sauvegarde ou de redressement, etc.

Chaque procédure collective obéit à une réglementation particulière, même si l'on peut observer bon nombre de recoupements communs.

En fonction de la nature de la procédure susceptible d'être applicable à votre entreprise, le processus de traitement des difficultés va obéir à des dispositions précises, suivant un ordre chronologique adapté.

La connaissance et la maîtrise de chaque dispositif est essentielle : en votre qualité de chef d'entreprise, il convient d'anticiper chaque étape, et de connaître leur cadre et leurs objectifs respectifs pour mieux comprendre l'étendue de vos droits et de vos obligations.


Dans quels cas utiliser ce dossier ?

Toute entreprise peut être confrontée, au cours de sa vie, à des difficultés d'une intensité particulière qui peuvent menacées le maintien de l'emploi et la poursuite de l'activité. Si celles-ci peuvent parfois être évitées grâce à la mise en place de procédures préventives (de type mandat ad hoc ou conciliation), tel n'est pas toujours le cas. En effet, il peut arriver un moment où les difficultés sont telles qu'il devient nécessaire, si ce n'est obligatoire d'avoir recours à une procédure collective dont l'objectif est de parvenir à les traiter.

Votre statut de chef d'entreprise vous confère certaines responsabilités particulières en la matière : par exemple, si votre entreprise est en cessation des paiements, il vous incombe d'effectuer un dépôt de bilan en bonne et due forme, dans le délai légal imparti.

Au-delà de ces obligations très explicites, il vous revient de connaître et de comprendre les mécanismes et les rouages des différentes procédures collectives, pour être en mesure de les activer en toute connaissance de cause le cas échéant.

Et ce n'est pas chose aisée : modalités de demande d'ouverture des différentes procédures, organes intervenant à la procédure, délai de mise en œuvre, répartition des pouvoirs de gestion pendant la période d'observation, sort des salaires et des contrats de travail, etc. Les angles de lecture de ce sujet particulier sont nombreux, et nécessitent des réponses précises pour parvenir à y voir clair : découvrez notre dossier destiné à répondre à l'ensemble de vos questionnements !

Contenu du dossier :

Pour vous aider à faire le point sur les procédures collectives et leur fonctionnement, ce dossier contient diverses questions/réponses pratiques, ayant notamment trait :

  • aux procédures de sauvegarde de droit commun et accélérée (modalités de demande d'ouverture, organe de procédure, pouvoirs et devoirs des créanciers, déclaration de créances, choix de l'administrateur judiciaire, sort des cautions solidaires) ;
  • à la procédure de redressement judiciaire (principe, étapes, publicité de la procédure, période d'observation, salaire du dirigeant, traitement des créanciers, adoption du plan de redressement, répartition des pouvoirs de gestion, procédure particulière de traitement de sortie de crise) ;
  • à la procédure de liquidation judiciaire (principe, étapes, pouvoir d'opposition du chef d'entreprise, sort des contrats de travail, pouvoirs de l'éventuel liquidateur judiciaire désigné par le tribunal, procédure de liquidation judiciaire simplifiée) ;
  • à la procédure de rétablissement professionnel ;
  • aux sanctions possiblement encourues par le chef d'entreprise dont la structure est soumise à une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire (faillite personnelle, interdiction de gérer, comblement de passif).

Contenu du dossier :

Pour vous aider à faire le point sur les procédures collectives et leur fonctionnement, ce dossier contient diverses questions/réponses pratiques, ayant notamment trait :

  • aux procédures de sauvegarde de droit commun et accélérée (modalités de demande d'ouverture, organe de procédure, pouvoirs et devoirs des créanciers, déclaration de créances, choix de l'administrateur judiciaire, sort des cautions solidaires) ;
  • à la procédure de redressement judiciaire (principe, étapes, publicité de la procédure, période d'observation, salaire du dirigeant, traitement des créanciers, adoption du plan de redressement, répartition des pouvoirs de gestion, procédure particulière de traitement de sortie de crise) ;
  • à la procédure de liquidation judiciaire (principe, étapes, pouvoir d'opposition du chef d'entreprise, sort des contrats de travail, pouvoirs de l'éventuel liquidateur judiciaire désigné par le tribunal, procédure de liquidation judiciaire simplifiée) ;
  • à la procédure de rétablissement professionnel ;
  • aux sanctions possiblement encourues par le chef d'entreprise dont la structure est soumise à une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire (faillite personnelle, interdiction de gérer, comblement de passif).

Ce dossier juridique dédié contient :

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42 Questions essentielles

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1 Modèle de lettre

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Les notions clés abordées dans ce dossier juridique :

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Cessation des paiements

Sauvegarde

Redressement judiciaire

Liquidation judiciaire

Arrêt des poursuites individuelles

Déclaration des créances

Licenciement économique

Pouvoirs de gestion du dirigeant

Période d'observation

Période suspecte

Comblement de passif

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La question du moment

Comment demander la mise en place d'une procédure de sauvegarde de droit commun ?

Lorsqu'une entreprise commence à rencontrer des difficultés, différentes procédures de prévention peuvent l'aider à se rétablir. Ainsi, la désignation d'un mandataire ad hoc ou l'ouverture d'une procédure de conciliation suffisent parfois à régler les difficultés.

Lorsqu'elle n'est pas encore en état de cessation des paiements mais qu'elle rencontre néanmoins des difficultés qu'elle n'est pas en mesure de surmonter, elle peut demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, qui est une procédure collective (contrairement aux deux précédentes).

Celle-ci concerne, de fait, l'entreprise, mais aussi tous ses créanciers (ou du moins une partie d'entre eux, dans le cadre d'une sauvegarde accélérée) et les prive du droit d'agir individuellement à l'encontre de l'entreprise débitrice (c'est-à-dire de la poursuivre en paiement de ses dettes).

Pour être éligible à une procédure de sauvegarde, l'entreprise doit faire état de difficultés qu'elle n'est pas en mesure de surmonter. 

Le but de la procédure de sauvegarde est de mettre en place un plan de sauvegarde afin de permettre à l'entreprise de continuer son activité. Son objet principal est donc la prévention et l'anticipation de la cessation des paiements (1).

Cette procédure est destinée à faciliter la réorganisation de l'entreprise afin de permettre :

  • la poursuite de l'activité économique ;
  • le maintien de l'emploi ;
  • et l'apurement du passif (= le paiement de ses dettes).

L'ouverture de cette procédure :

  • entraîne l'interdiction, l'interruption et l'arrêt des poursuites individuelles de ses créanciers (contrairement aux procédures de conciliation et de mandat ad hoc, qui sont des procédures amiables). Notez que ce dispositif profite à la caution du débiteur ;
  • et permet au débiteur d'élaborer avec eux un projet de plan de restructuration.

Au cours de cette procédure, les administrations et organismes fiscaux peuvent consentir des remises de dettes. En outre, le gérant peut, selon l'étendue de la mission dévolue à l'administrateur désigné par le juge, conserver ses prérogatives de gestion et de direction.

Toutefois, contrairement aux procédures de conciliation ou de mandat ad hoc, qui sont confidentielles, la procédure de sauvegarde est publique : elle fait l'objet d'une mention au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre national des entreprises (RNE) ainsi que de l'insertion d'un avis au Bodacc et dans un support d'annonces légales (2).

Demandeur

La demande peut être faite par (1)

  • le représentant légal de la personne morale ;
  • ou par le débiteur personne physique (entrepreneur individuel).

La demande peut être adressée auprès :

  • du président du tribunal de commerce, ou du tribunal des activités économiques (TAE) si dépend d'une des 12 villes concernées par l'expérimentation (pour les activités commerciales ou artisanales) ;
  • du président du tribunal judiciaire, ou du TAE (dans les autres cas) (3).

Elle doit exposer la nature des difficultés rencontrées et les raisons pour lesquelles l'entreprise ne parvient pas à les surmonter (4).

La demande doit préciser si le débiteur s'engage lui-même à établir un inventaire de son patrimoine et des garanties qui le grèvent (ainsi que le délai nécessaire) ou s'il demande la désignation d'une personne chargée de le réaliser.

Il doit notamment joindre à sa demande (3) :

  • le numéro unique d'identification de l'entreprise ;
  • une situation de trésorerie ;
  • un compte de résultat prévisionnel ;
  • le nombre des salariés employés à la date de la demande et le montant du chiffre d'affaires (CA), apprécié à la date de clôture du dernier exercice comptable ;
  • l'état chiffré des créances et des dettes avec l'indication, selon le cas, du nom ou de la dénomination et du domicile ou siège des créanciers ainsi que, par créancier ou débiteur, le montant total des sommes à payer et à recouvrer au cours d'une période de trente jours à compter de la demande lorsque la demande est formée par un entrepreneur individuel à responsabilité limitée pour l'activité à laquelle un patrimoine a été affecté, les dettes portées sur l'état chiffré sont celles qui sont affectées à ce patrimoine et celles qui sont nées à l'occasion de l'exercice de cette activité ;
  • l'état actif et passif des sûretés ainsi que celui des engagements hors bilan ;
  • l'inventaire sommaire des biens de l'entreprise ou, si un patrimoine a été affecté à l'activité en difficulté, des biens affectés à l'exercice de cette activité ;
  • le nom et l'adresse des représentants de la délégation du personnel du comité social et économique (CSE) habilités à être entendus par le tribunal s'ils ont déjà été désignés ;
  • une attestation sur l'honneur certifiant l'absence de mandat ad hoc ou de procédure de conciliation dans les 18 mois précédant la date de la demande ou, dans le cas contraire, mentionnant la date de la désignation du mandataire ad hoc ou de l'ouverture de la procédure de conciliation ainsi que l'autorité qui y a procédé lorsque la demande est faite par un entrepreneur à responsabilité limitée (EIRL), ces informations ne concernent que l'activité en difficulté ;
  • lorsque le débiteur exerce une profession libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est protégé, la désignation de l'ordre professionnel ou de l'autorité dont il relève ;
  • lorsque le débiteur exploite une ou des installations classées pour la protection de l'environnement, la copie de la décision d'autorisation ou d'enregistrement ou la déclaration ;
  • lorsque le débiteur propose un administrateur à la désignation du tribunal, l'indication de l'identité et de l'adresse de la personne concernée.

Le demandeur doit dater, signer et certifier sincères et véritables les documents. S'il ne peut pas fournir l'un ou l'autre de ceux-ci, il est nécessaire d'en préciser les raisons.

Le greffier avise ensuite le débiteur de la marche à suivre.

À noter

La procédure de sauvegarde donne lieu à un plan arrêté par jugement à l'issue d'une période d'observation.

Bon à savoir : 

Le greffe du tribunal compétent propose en général des formulaires types de demande (sur papier ou en ligne).

 


Le mot de l'auteur

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La mise à jour du 21 février 2025 concerne :

Le décret n° 2024-1225 du 30 décembre 2024 relatif à l'expérimentation de la contribution pour la justice économique a instauré le tribunal des affaires économiques. Cette expérimentation, en place depuis le 1er janvier 2025, est prévue pour une durée de 4 ans. Retrouvez plus d'informations dans notre dossier.

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La mise à jour du 05 novembre 2024 concerne :

Par un arrêt du 2 octobre 2024, la chambre commerciale de la Cour de cassation est venue préciser qu'une entreprise en redressement judiciaire simplifié peut conclure un contrat de travail seule, sans l'autorisation du juge-commissaire. Tout le détail de cette décision dans notre dossier.

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La mise à jour du 15 septembre 2023 concerne :

L'ordonnance n° 2021-1193 du 15 septembre 2021 a instauré le privilège de redressement ; ainsi les créanciers qui octroient un nouvel apport dans la trésorerie de l'entreprise en difficulté pendant la période d'observation bénéficient d'un privilège dans le règlement de leur créance.

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Aurélie Guillon

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