Dans le cadre de leurs attributions consultatives, les membres du comité social et économique (CSE) doivent disposer d'un délai d'examen suffisant des documents et informations qui leurs sont transmis par l'employeur (1).
Il est important que les membres du CSE puissent prendre possession de documents écrits et qu'ils aient le temps de se les approprier. De cette façon, ils pourront échanger de façon équilibrée et pertinente lors de la réunion de consultation, avant de rendre un avis.
Les informations doivent donc être communiquées, par l'employeur, avant la réunion du CSE, par exemple lors de l'envoi de l'ordre du jour de la réunion suivante, soit au moins 3 jours avant celle-ci (2).
L'appréciation de ce délai se fait au cas par cas, selon l'importance du projet à l'étude. L'Administration estime qu'en l'absence de réglementation spécifique relative à la transmission des informations avant la réunion, le délai doit être évalué en tenant compte des difficultés spécifiques que représente l'examen de la question soumise à l'instance (3).
Un projet compliqué, avec une documentation dense, avec des conséquences importantes sur l'entreprise ou les salariés, mettra du temps à être étudié. L'employeur ne doit pas accorder un délai trop court et insuffisant. Le CSE pourrait estimer ne pas avoir été en mesure d'étudier le projet, ne pas pouvoir en discuter, ni rendre un avis valable.
L'idée est donc d'adapter ce délai aux circonstances et à la densité/complexité des informations.
Le règlement intérieur du CSE peut également prévoir un délai minimum de remise d'informations.
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