Les juges ont déjà admis que l'employeur puisse licencier un salarié pour incompatibilité d'humeur, dans une affaire où l'incompatibilité d'humeur entre le salarié et son supérieur hiérarchique avait entraîné une dégradation du travail de l'ensemble du personnel et avait porté un grave préjudice à l'entreprise.
Dans ce cas, le licenciement pour incompatibilité d'humeur est une cause réelle et sérieuse de licenciement (1).
Toutefois, la rupture du contrat de travail pour incompatibilité d'humeur nécessite de la prudence, car elle est très subjective, et on peut penser que l'incompatibilité d'humeur va connaitre, dans un avenir plus ou moins proche, le même sort que celui de la perte de confiance, qui n'est plus un motif valable de licenciement. En effet, il faut démontrer cette incompatibilité d'humeur par des faits matériellement vérifiables (2).
Il est donc recommandé, dans une telle circonstance, d'essayer de dialoguer et de négocier avec le(s) salarié(s) à l'origine de cette incompatibilité d'humeur.
La rupture conventionnelle du contrat de travail (rupture amiable d'un commun accord) peut aussi être envisagée en cas d'incompatibilité d'humeur, plutôt que de procéder à un licenciement qui risque d'être déclaré abusif par les juges. Toutefois, la rupture conventionnelle nécessite l'accord du salarié, car ce mode de rupture du contrat de travail doit être accepté par les deux parties (l'employeur et le salarié), d'un commun accord.
Ce que pensent nos clients :
Alaa J.
le 11/03/2019
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