Le principe « à travail égal, salaire égal » impose une égalité de rémunération, à condition toutefois que les salariés se trouvent dans une situation identique. À défaut, des différences de traitement sont donc possibles.
Or, dans de nombreux cas, les salariés semblent se trouver dans des situations identiques sans que cela soit effectivement le cas.
C'est ainsi qu'une différence de statut public/privé peut (mais ce n'est pas automatique) justifier une différence de traitement.
Ainsi, l'employeur qui rémunère différemment des salariés de droit privé et des fonctionnaires ne commet pas d'atteinte au principe "à travail égal, salaire égal", dès lors que ceux-ci ne se trouvent pas dans une situation identique en matière de rémunération.
En effet, contrairement aux fonctionnaires, la rémunération des salariés résulte de négociations salariales annuelles (convention collective) : ils ne sont donc pas dans une situation identique, condition essentielle à l'application du principe d'égalité de traitement (1).
Cette décision a été reprise et suivie par le Conseil d'Etat (2).
Cependant, la Cour de cassation est venue nuancer ce principe en 2009. En effet, l'Assemblée plénière rappelle la règle de non-applicabilité du principe, justifiée par la différence de situation entre un salarié et un fonctionnaire (l'un régit par des dispositions de droit privé, et l'autre soumis à des règles de droit public) mais précise "[qu'il] en va autrement s'agissant le complément de rémunération fixé par une décision unilatérale de l'employeur et applicable à tout le personnel sur le critère de la fonction ou du postal de travail" (3).
Attention néanmoins, la seule différence de statut entre des salariés du privé et des fonctionnaires ne suffit pas, à elle, à justifier la différence de traitement entre eux : encore faut-il que leurs situations soient, en fait, différentes (4).
Ce que pensent nos clients :
Terence P.
le 06/10/2022
Un peu déçu du contenu du dossier. manque selon moi d'exemples clairs adaptés pour illustrer certaines faits/concepts juridiques.
Marie berthe H.
le 21/02/2021
Des réponses simples et claires correspondant à nos attentes.
Abdelaadim N.
le 25/12/2014
Tres bien juste que dans le courir type on mentionne pas l'article pour étaiyer la demande a part ça c'est bien
Thierry C.
le 02/12/2014
Pratique
Thierry F.
le 17/11/2023
Pratico pratique.