Paniqués, sous le choc ou ne voulant pas voir leur responsabilité pénale (1) engagée, il n'est pas rare que des auteurs d'accident de la circulation prennent la fuite.
Ce comportement est caractéristique d'un délit de fuite (2). Ainsi, lorsqu'un conducteur, sachant qu'il vient de causer ou d'occasionner un accident, ne s'est pas arrêté et a ainsi tenté d'échapper à sa responsabilité pénale ou civile, il encourt une sanction pénale.
Le tribunal prend en compte un certain nombre de paramètres (l'attitude du conducteur responsable au moment des faits, s'il y a des victimes, emprise d'un état alcoolique ou de stupéfiants) pour déterminer la sanction à infligée au conducteur qui a pris la fuite.
Le conducteur dont le comportement est caractérisé par un délit de fuite est passible de 3 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende et encourt la suspension du permis de conduire, pour une durée de cinq ans maximum (cette suspension ne pouvant pas être limitée à la conduite en dehors de l'activité professionnelle) (2).
Dans le cadre d'une atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité physique d'une personne, l'auteur de l'accident de la circulation qui a pris la fuite encourt :
- une peine de 2 ans d'emprisonnement et une amende de 30.000 euros lorsque cet accident a entraîné pour la victime une incapacité totale de travail (ITT) d'une durée inférieure ou égale à 3 mois (3),
- une peine de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende si l'accident entraîne une incapacité totale de travail (ITT) pendant plus de 3 mois à la victime (4).
- une peine de 7 ans d'emprisonnement, une amende de 100.000 euros, un retrait de 6 points et une annulation de plein droit de 10 ans du permis de conduire lorsque l'accident a provoqué le décès d'une personne (5).
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