Un sentiment de vengeance personnelle est présent chez de nombreux êtres humains notamment lorsqu'un malfaiteur s'infiltre dans leur propriété dans l'intention d'y commettre un vol. En effet, paniqués, sous le choc qu'un individu soit entré par effraction dans leur domicile, il n'est pas rare que des propriétaires se fassent justice eux-mêmes et s'en prennent au cambrioleur.
Néanmoins, le fait de blesser autrui, volontairement ou involontairement, est susceptible d'entraîner la responsabilité de l'auteur de l'acte (1). La victime de violence peut donc porter plainte contre l'auteur pour que sa responsabilité soit engagée. Le cambrioleur qui s'est fait surprendre par le propriétaire des lieux puis légèrement blessé par ce dernier peut donc porter plainte contre le propriétaire.
Les tribunaux établissent la responsabilité des auteurs de violences volontaires au cas par cas.
En outre, la loi (2) indique que n'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un délit contre un bien, accomplit un acte de défense strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction.
Ainsi, la responsabilité pénale du propriétaire du domicile peut ne pas être engagée lorsque les juges estiment que le fait d'avoir légèrement blessé le cambrioleur pour l'interrompre dans sa volonté de dérober des objets est un acte proportionnel à la gravité de l'infraction.
De plus, lorsqu'il est déterminé que la personne s'est trouvée dans une situation de danger ou s'est sentie en situation de danger (comme ce peut être le cas lorsque le propriétaire du domicile tombe nez à nez avec un cambrioleur), les jurys populaires des cours d'assises ont tendance à prononcer des peines légères voir plus régulièrement du sursis à l'encontre de l'auteur de violence légère.
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