Face aux difficultés économiques de son entreprise, le chef d'entreprise peut être amené à s'interroger sur les risques encourus par son patrimoine personnel.
En la matière, tout dépend de la forme sous laquelle est exploitée l'entreprise, et de son pourcentage de participation au capital social.
Voici un tour d'horizon non exhaustif des hypothèses possibles.
1) L'entrepreneur individuel
Par principe et depuis le 15 mai 2022, la responsabilité financière de l'entrepreneur individuel est limitée à son seul patrimoine professionnel (1).
Pour mémoire, ce dernier est composé des biens, droits, obligations et sûretés considérés comme utiles à l'activité professionnelle indépendante exercée.
Les éléments du patrimoine de l'entrepreneur individuel qui ne sont pas compris dans son patrimoine professionnel constitue donc son patrimoine personnel.
Notez néanmoins que l'administration fiscale et les organismes de sécurité sociale ont la possibilité de saisir le patrimoine professionnel et personnel de l'entrepreneur individuel, notamment si celui-ci manque de manière grave ou répétée à ses obligations en la matière (2).
3) Les sociétés de capitaux
Dans le cas des sociétés, il est important de distinguer :
- le patrimoine de la société, personne morale à part entière, qui dispose de droits et d'obligations qui lui sont propres ;
- le patrimoine de l'associé ou de l'actionnaire, qui est bien distinct de la société.
Dans le cas des sociétés de capitaux (société à responsabilité limitée - SARL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée - EURL, société anonyme - SA, société par actions simplifiée - SAS, société par actions simplifiée unipersonnelle - SASU), la responsabilité de chaque associé ou actionnée est par principe limitée aux apports que celui-ci a effectués (3), sauf exceptions.
En d'autres termes, cela signifie que les associés ou actionnaires ne répondent des dettes sociales, que dans la mesure des apports qu'ils ont consentis à la société.
4) La SNC
Dans le cas de la société en nom collectif (SNC), les associés sont tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales (4). Par conséquent, les dettes professionnelles peuvent, le cas échéant, être recouvrées sur le patrimoine personnel du dirigeant.
Attention : certains créanciers professionnels, notamment les banques, imposent généralement au chef d'entreprise de se porter caution des soutiens financiers accordés à l'entreprise. Par conséquent, en cas de défaillance, ils peuvent engager le patrimoine personnel du chef d'entreprise, malgré la nature professionnelle de la dette.
Ce que pensent nos clients :
Cécile B.
le 16/06/2017
Très intéressant