Les règles très strictes relatives à la responsabilité médicale ne s'appliquent qu'aux professionnels de la santé au sens du Code de la santé publique (c'est-à-dire les médecins, chirurgiens-dentistes, sage-femme…) (1). Les professionnels pratiquant des médecines non conventionnelles, ou médecine douce (acupuncture, homéopathie, phytothérapie, réflexologie…) ne sont pas soumis aux mêmes règles ni au même régime de responsabilité.
Les professionnels de médecine douce ne sont pas soumis à un régime spécifique de responsabilité : il est possible d'engager leur responsabilité selon les règles de droit commun.
Ainsi, un contrat se forme entre un praticien et son client, assimilable à celui liant un médecin et son patient, qui comporte pour le praticien l'engagement de prendre en charge le patient et de lui administrer des soins. Il est donc possible, en cas de faute, d'engager la responsabilité contractuelle de droit commun dudit professionnel (2).
Toutefois, s'il est avéré qu'aucun contrat n'existait (par exemple si la pratique du professionnel est illégale, privant de cause le prétendu contrat), c'est la responsabilité délictuelle de droit commun du professionnel qui peut se voir engagée (3). Il faut pour cela établir l'existence :
- d'un dommage ;
- d'une faute ;
- d'un lien de causalité entre le préjudice et la faute.
Enfin, les professionnels de médecine douce souscrivent généralement une assurance responsabilité civile couvrant les risques liés à l'exercice de leur métier.
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