Quel est le montant de l'indemnité conventionnelle de départ volontaire à la retraite ? Comment sont calculées les indemnités ou primes de départ à la retraite ?

Indemnité légale de départ volontaire à la retraite (Code du travail)

Lorsque le salarié demande à partir à la retraite de son propre chef, il a droit à une indemnité de départ volontaire à la retraite (1).

illustration

Bon à savoir :

Le montant de l'indemnité légale de départ volontaire à la retraite est de (2) : 0,5 mois de salaire après 10 ans d'ancienneté ; 1 mois de salaire après 15 ans d'ancienneté ; 1,5 de salaire après 20 ans d'ancienneté ; 2 mois de salaire après 30 ans d'ancienneté.

C'est le Code du travail qui fixe le montant de l'indemnité légale de départ volontaire à la retraite.

En effet, il varie en fonction de deux éléments :

  • le salaire du salarié en fin de carrière ;
  • et de son ancienneté dans l'entreprise.
illustration

Obtenez le guide complet sur la retraite

Vous envisagez de mettre un terme à votre vie professionnelle en 2024 et vous souhaitez savoir comment va se passer votre départ à la retraite : démarches, pièges à éviter, réforme...
Nos juristes décryptent le sujet pour vous.

Inclus : 10 modèles de lettre et 7 formulaires CERFA à télécharger

Indemnité conventionnelle (ou prime) de départ volontaire à la retraite en fin de carrière

Cependant, la convention collective applicable dans votre entreprise peut prévoir une indemnité conventionnelle de départ volontaire à la retraite, plus favorable que l'indemnité prévue par la loi (3). Dans ce cas-là, votre prime de départ à la retraite ne pourra être inférieure au montant prévu par la convention collective applicable. 

L'indemnité de départ volontaire à la retraite prévue par la convention collective peut être d'un montant plus élevé que l'indemnité légale de départ volontaire à la retraite.

Voici quelques exemples de conventions collectives qui prévoient une indemnité conventionnelle de départ volontaire à la retraite plus favorable que les dispositions légales :

Conventions collectives nationales Montant de l'indemnité de départ volontaire à la retraite et conditions pour en bénéficier
Convention collective métallurgie  IDCC n°3248
  • 0,5 mois après 2 ans d'ancienneté ;
  • 1 mois après 5 ans d'ancienneté ;
  • 2 mois après 10 ans d'ancienneté ;
  • 3 mois après 20 ans d'ancienneté ;
  • 4 mois après 30 ans d'ancienneté ;
  • 5 mois après 35 ans d'ancienneté ;
  • 6 mois après 40 ans d'ancienneté ;
Convention collective industries chimiques IDCC n°44
  • 1,5 mois du dernier traitement après 5 ans ;
  • 2,5 mois du dernier traitement après 10 ans ;
  • 3 mois du dernier traitement après 15 ans ;
  • 4 mois du dernier traitement après 20 ans ;
  • 4,5 du dernier traitement après 25 ans ;
  • 5 mois du dernier traitement après 30 ans ;
  • 6 mois du dernier traitement après 35 ans ;
  • 7,5 mois du dernier traitement après 40 ans.
Convention collective immobilier IDCC n°1527
  • 0,6 mois de 5 ans à moins de 7 ans de service ;
  • 0,8 mois de 7 ans à moins de 9 ans de service ;
  • 1 mois de 9 ans à moins de 11 ans de service ;
  • 1,20 mois de 11 ans à moins de 13 ans de service ;
  • 1,40 mois de 13 ans à moins de 15 ans de service ;
  • 1,60 mois de 15 ans à moins de 17 ans de service ; 
  • 1,80 mois de 17 ans à moins de 19 ans de service ;
  • 2,10 mois de 19 ans à moins de 21 ans de service ; 
  • 2,40 mois de 21 ans à moins de 23 ans de service ; 
  • 2,70 mois de 23 ans à moins de 25 ans de service ;
  • 3 mois de 25 ans à moins de 27 ans de service ; 
  • 3,30 mois de 27 ans à moins de 29 ans de service ;
  • 3,60 mois de 29 ans à moins de 31 ans de service ;
  • 3,90 mois de 31 ans à moins de 33 ans de service ; 
  • 4,20 mois de 33 ans à moins de 35 ans de service ; 
  • 4,50 mois au-delà de 35 ans de service. 
Convention collective experts-comptables IDCC n°787
  • 0,5 mois du dernier salaire mensuel à partir de 5 ans ;
  • au-delà de 5 ans, cette indemnité est majorée de 1/10 de mois par année complète de présence.
Convention collective cabinets médicaux IDCC n°1147
  • 0,5 mois de salaire après 10 ans ;
  • 1 mois de salaire après 15 ans ;
  • 1,5 mois de salaire après 20 ans ;
  • 2 mois de salaire après 30 ans ;
  • 2,5 mois de salaire après 35 ans ;
  • 3 mois de salaire après 40 ans.

Cette liste n'est pas exhaustive, d'autres conventions collectives prévoient une indemnité conventionnelle de départ volontaire à la retraite plus favorable que l'indemnité légale.

illustration

Téléchargez votre convention collective au format PDF ou papier

Vous souhaitez savoir si votre convention collective prévoit une indemnité conventionnelle de départ volontaire à la retraite plus favorable que celle prévue par le Code du travail ?

Quel est le montant de l'indemnité conventionnelle de mise à la retraite ?

Lorsque c'est l'employeur qui met le salarié à la retraite, le salarié peut également bénéficier d'une indemnité. Il s'agit d'une indemnité de mise à la retraite

Là aussi, le Code du travail fixe son montant. Il prévoit qu'elle doit être au moins égale à l'indemnité légale de licenciement (4).

illustration

Bon à savoir :

​​​​L'indemnité légale de licenciement est égale à (5) : 1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté pour les années jusqu'à 10 ans ; 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté pour les années à partir de 10 ans.

Cependant, à nouveau la convention collective applicable dans l'entreprise peut prévoir une indemnité conventionnelle de mise à la retraite plus favorable que l'indemnité prévue par la loi.

Comment déclarer l'indemnité conventionnelle (ou prime) de départ volontaire ou de mise à la retraite ? Sont-elles imposables ?

Indemnité et impôt sur le revenu

En principe, lorsque le contrat de travail d'un salarié est rompu, que ce soit en cas de licenciement, de départ en retraite ou de rupture conventionnelle, les sommes perçues par lui à cette occasion sont assimilées à des rémunérations. Elles sont alors soumises à l'impôt sur le revenu.

Néanmoins, des exonérations peuvent s'appliquer selon les situations.

📌 En cas de départ volontaire, c'est-à-dire quand le salarié prend l'initiative du départ, les indemnités versées sont imposables en totalité à l'impôt sur le revenu. En effet, les indemnités de départ sont soumises intégralement aux cotisations de la Sécurité sociale, CSG et CRDS. En revanche, si le salarié part dans le cadre d'un plan social, là les indemnités perçues sont totalement exonérées d'impôt sur le revenu. 

📌En cas de mise à la retraite par l'employeur, les indemnités sont exonérées d'impôt, mais dans la limite du montant prévu par la loi ou par la convention collective, l'accord professionnel ou interprofessionnel.

illustration

Besoin d’un avocat ?

Juritravail vous met en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous !

Si le montant reçu est supérieur, l'exonération est limitée à l'un des montants suivants :

  • 2 fois le montant de la rémunération brute perçue par le salarié l'année précédant la mise à la retraite ;
  • à la moitié de l'indemnité de mise à la retraite perçue.

A noter : En revanche, cette exonération ne peut excéder cinq fois le plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 219 960 euros pour les indemnités de mise à la retraite perçues en 2023 (231 840 euros en 2024).

💡 Vous souhaitez partir à la retraite ? Ce modèle pourrait également vous intéresser : Lettre informant l’employeur d’un départ volontaire à la retraite

illustration

Vous êtes employeur, RH ou manager ? Nos contenus vont vous intéresser : 

Nos guides complets : 
Gérer le départ et la mise à la retraite du salarié

Nos actualités : 
Coût de la réforme des retraites en entreprise : stratégies, défis et opportunités
Réforme des retraites : quelles mesures ont un impact pour les entreprises ?
​​​​
 

Références :
(1) Article L1237-9 du Code du travail
(2) Article D1237-1 du Code du travail
(3) Article L1237-4 du Code du travail
(4) Article L1237-7 et L1234-9 du Code du travail
(5) Article R1234-2 du Code du travail