Forum Voisinage
Vous avez une question ? Posez-la sur notre forum juridique
Gooseberry Le 05-09-2023 à 12:04
Que pensez-vous de cette situation ?
Nous sommes en train d'assigner notre voisin en justice, car il a installé un portail, l'a fermé à clé et nous en a interdit l'accès.
Notre avocat demande une servitude par destination du père de famille, car rien ne dit dans nos actes qu'il y a une servitude.
La propriété est un hameau de deux propriétés, autrefois une seule ferme, et a été divisée par un partage en 1795.
Nous avons trouvé ce document de partage qui précise que la cour a été divisée au milieu, chacun des deux fils de la famille ayant ses bâtiments avec la moitié de la cour à l'avant.
J'aimerais avoir votre avis sur le fait que notre avocat insiste sur le fait que notre voisin peut toujours utiliser son droit de fermeture, en nous remettant une clé pour le portail, ce qui nous posera toujours des problèmes lorsque nous recevrons des visiteurs, des livraisons, etc, car il s'agit de notre entrée principale.
Je pense personnellement que si nous utilisons la servitude par destination du père de famille, il s'agirait simplement de confirmer l'existence d'une servitude créée en 1795, et non d'une nouvelle servitude.
Par ailleurs, le passage rural qui mène directement à la cour est la seule voie d'accès. Il n'appartenait pas à un seul propriétaire, mais en fait le passage traversait les propriétés des deux propriétaires pour atteindre la cour. Il n'y a pas de limite mentionnée dans le document de partage pour dire où se termine la partie de la cour appartenant à nos voisins.
Notre voisin a installé le portail à l'extrémité du passage rural, qui se trouve entre ses bâtiments et les nôtres. Mon sentiment à ce sujet est que cette limite n'existait pas en 1795. Elle n'a existé que lorsque la commune a aménagé le chemin, quel qu'il soit, et a commodément placé la limite à un point situé entre les deux propriétés, comme cela apparaît aujourd'hui sur le cadastre.
J'ai trouvé un autre cas : 21 janvier 2014 Cour d'appel de Rennes RG n° 12/04126
Les extraits de plans des cadastres napoléoniens de 1812 et 1848 montrent qu'à ces époques, un chemin commun
desservait l'ensemble du hameau de la [Localité 2] constitué alors par une propriété unique qui n'a été divisée qu'en 1937.
Dès lors, comme ce chemin desservant les deux lots créés existait lors du partage en deux lots, il n'était pas nécessaire de créer une servitude pour assurer le maintien de l'accès des deux lots au chemin.
Comme l'acte de donation-partage du 15 avril 1937 ne contient aucune mention manifestant une volonté contraire des donateurs de mettre fin au desservisse de la propriété divisée par un même chemin et que l'existence de ce chemin constitue un signe apparent de servitude, il en résulte que le fonds de M. et Mme [Z] auquel il ne peut être accédé depuis la voie communale qu'en passant sur la parcelle n° [Cadastre 2] appartenant à Mme [C], bénéficie d'une servitude par destination du père de famille.
En conséquence, par ces motifs et ceux pertinents des premiers juges que la cour fait siens, le jugement sera confirmé en ses dispositions relatives à la servitude, la délimitation de son assiette et les travaux de remise en état des lieux afin de rétablir l'assiette dans sa configuration antérieure.
Je suis anglais, tout comme notre voisin, et je m'excuse donc pour la traduction si elle n'est pas bonne.
Attention : Les réponses apportées ci-dessous peuvent être juridiquement erronées.
Nous vous invitons pour toute question pouvant avoir des répercutions à consulter
un Avocat.
Autres thèmes associés
Répondre Répondre
Isadore Le 05-09-2023 à 17:56
+ 1000 messages
Gooseberry Le 06-09-2023 à 12:02
Répondre au sujet
A voir également
D'autres questions en relation :
Retour en haut de la page