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Mon employeur me pousse vers la porte

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Visiteur

Le 29-04-2024 à 12:32

Bonjour,
je me trouve dans une situation absurde.
Depuis mai 2023 je travaille pour un entreprise.
J'ai un poste en 100% télétravail.
Quand on m'a embauché on m'a demandé si j'étais d'accord pour évoluer, j'ai dit oui et j'étais enthousiaste de rejoindre l'aventure.
Ma période d'essai de 2 mois a été prolongée une fois.
Suite à la fin de ma période d'essai, 4 mois après mon entrée dans la boite, on me passe en CDI. Ils sont très satisfaits de moi et de mon travail.

Environ 10 jours après cet entretien, on m'appelle pour me dire que l'entreprise est en crise et que nos postes (ceux de mon équipe) seront supprimés. On a le choix entre une rupture conventionnelle à mettre en place de suite ou rester et aller vers un licenciement économique. La boite a du mal à payer nos salaires pendant quelques mois.
Je propose du coup de prendre en charge des nouvelles tâches pour aider, je prends l'initiative, je fais des nouvelles choses en dehors du perimètre de mon poste. Le patron du coup me propose d'un jour à l'autre de passer à 100% sur un autre poste, sans prévoir par contre une révalorisation salariale ni un avenant au contrat. Je refuse et je dis que je le ferai qu'à 20% dans l'attente que mon salaire soit d'abord revalorisé.
Mon entretien individuel a lieu en décembre et il me dit qu'ils ont remonté la pente et que j'ai fait du très très bon travail, il m'accorde une prime pour recompenser le travail supplémentaire effectué.

Je lui dis que je veux continuer à évoluer dans ce sens et que je souhaite en parallèle négocier une augmentation de salaire, en adéquation avec le poste auquel je vise (Content Manager SEO). Il me dit que c'est possible et qu'on refera un point au mois de janvier pour en discuter plus en détail.
L'entretien en janvier ne se fait pas. En février j'ai un problème de santé pour lequel je suis arrêtée pendant quasiment 2 semaines, donc je ne réclame rien. En mars je le relance pour organiser ce point. Il ne me répond pas. On a finalement notre point le 18 avril. Il me propose un poste qui ne me convient pas, ni en termes de tâches ni en termes d'horaires et de salaires. Cela ne m'intéresse pas. Il me met la pression pour que je lui donne une réponse rapide. Je prends quelques jours pour réfléchir et je re demande un entretien une semaine après pour donner ma réponse.
Ce matin notre entretien a lieu. J'expose les raisons de mon refus. Il me dit que mon poste sera bientôt supprimé, qu'il n'existera plus, donc je dois décider si je vais vers la rupture conventionnelle ou la demission et qu'ils souhaitent m'accompagner dans ce sens. Il dit aussi que si je ne fais pas une rupture conventionnelle maintenant, si ça se trouve dans quelques mois cela ne sera plus possible.
Je me trouve dans un impasse et je ne sais pas quoi faire.
A l'époque de la menace de licenciement économique, Pôle Emploi m'avait conseiller de rester et d'aller vers le licenciement économique.
Là je ne sais pas quoi faire.
C'est une situation complètement absurde, paradoxale, incohérente.
Je n'aurais jamais imaginé que ça aurait évolué comme ça, d'autant plus qu'on m'avait présenté l'entreprise comme particulièrement bienveillante et attentive au bien être des employés.
Concrètement, je ne sais pas quoi faire, vers quoi aller et surtout quelles seraient les conséquénces de mes choix respectifs :
- je peux éventuellement refuser toute rupture pour le moment et de rester ?
- en sachant que le licenciement économique n'a pas été évoqué à nouveau, si je refuse la rupture du contrat et que je décide de rester, qu'est-ce qui m'attend ? Il peut éventuellement décider de me licencier ? Qu'est-ce qu'il peut faire lui de son côté ?
Je ne sais pas quoi faire, je suis désespérée.
Merci beaucoup pour vos conseils.

 

 


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  • Moderateur

    Le 29-04-2024 à 15:08

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Déjà il convient que vous ayez bien à l'esprit que le fait d'accepter un entretien préliminaire dans la perspective d'une éventuelle rupture conventionnelle ne vous engage en rien. L'entretien, et même plusieurs entretiens si nécessaires, c'est fait pour discuter des conditions d'une éventuelle rupture, tout particulièrement du montant indemnitaire qui devra être, a minima, du même montant que celui de l'indemnité légale en cas de licenciement, ou du montant prévu dans la convention collective si elle est plus favorable.

    De plus il y a la possibilité de négocier ce que l'on appelle une indemnité supra légale - supérieure au montant a minima - d'autant plus opportunément lorsque c'est l'employeur qui est à l'initiative de la proposition de rupture. Et lors de l'entretien ou des entretiens avec l'employeur, il est tout-à-fait possible que vous vous fassiez assister de la personne de votre choix parmi les autres salariés de l'entreprise, que cette personne soit ou non représentante du personnel, et à défaut par un conseiller du salarié externe à l'entreprise. Ensuite, à supposer qu'un accord soit trouvé et une convention de rupture signée, à compter de la date de signature il y a encore un délai légal de deux semaines pour envisager une rétractation.

    Vous voyez que la loi a donc prévu d'encadrer les ruptures conventionnelles de sorte à ce que le salarié se sente libre d'en discuter avec l'employeur, de se faire assister lors des entretiens, jusqu'à pouvoir revenir en arrière au cours du délai de rétractation.

    Attendons le point de vue d'autres intervenants en ce qui concerne l'intérêt qu'il y aurait à ce que la rupture se fasse plutôt sur le mode d'un licenciement économique ["l'entreprise est en crise" "mon poste sera bientôt supprimé"]

    cordialement
    zen maritime 
    0
    + -

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