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Harcelement managérial depuis refus obéisance à un ordre illégal

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Visiteur

Le 27-01-2025 à 18:07

Bonjour,

Expert en ingénierie logicielle (position dans l'entreprise et ingénieur de formation), je suis dans l'entreprise depuis plus de 5 ans avec de très bons retours sur mon travail et plusieurs promotions.

Il y a maintenant 1 an, j'ai refusé un ordre de mon manager qui m'a demandé de retirer de mon rapport d'expertise une anomalie à la défaveur du client et de déclarer que je ne vois pas d'anomalie.

Les sommes représentent plusieurs millions par an, j'ai refusé en disant que cela ne serait pas professionnel.

Il m'a alors répondu qu'il y a "une rayure sur le vernis du contrat de confiance".

Quelques heures plus tard j'ai reçu un mail de la RH m'informant que je suis en dispense d'activité à effet immédiat et que mes accès au réseau informatique de l'entreprise sont coupés sur le champ.

Elle a fortement incité à aller voir un médecin pour voir si je dois être en arrêt maladie.

Le médecin traitant m'a déclaré parfaitement apte certificat à l'appui.

Suite à réception de ce certificat l'entreprise m'a placé en dispense d'activité car selon elle (j'ai la preuve des propos par écrit) mon handicap nécessiterait des aménagements de poste car mes collègues se peindraient de moi.

Il s'en est suivi un calvaire de 60 jours de dispense forcée non approuvée par la médecine du travail.

Plusieurs semaines après mon retour en poste, de multiples expertises psychiatriques sur demande médecine du travail influencée par l'entreprise concluent que je suis apte.

La médecine du travail m'a appelé au bout d'environ 50 jours elle n'était pas au courant de ma mise en dispense, et a demandé ma réintégration sur le champ sans attendre le résultat de l'avis sapiteur psychatrique.

Quelques jours après ma réintégration j'ai eu une convocation dans le bureau de mon mananger (la RH était également là).

Il a dit que mes performances sont insuffisantes sans s'appuyer sur des faits ou des éléments précis c'est selon lui un "ressenti global".

Depuis, je suis convoqué 2 fois par semaine par mon manager qui fait des reproches sans s'appuyer sur la moindre preuve. Mes collègues de travail sont interrogés toutes les 2 semaines, j'ai obligation de me soumettre à une inspection de mon travail toutes les 3 semaines calendaires.

Avant cet ordre de falsifier mon rapport, mes performances étaient reconnues exceptionnelles avec des promotions et primes de résultat (compte rendu d'entretiens annuels à l'appui) j'ai eu une ascension fulgurante pour devenir expert (grade le plus élevé en informatique dans l'entreprise) et directeur technique d'un département des services d'études informatiques 1 an apres ma sortie d'école.

Sur décision manager et après plus de 3 ans en poste dans la même équipe, j'ai été placé dans une autre équipe avec des tâches ingrates incohérentes avec mon grade dans une équipe composée de personnes que je ne connaissais auparavant mais qui ont été "sensibilisé" à ma personne par mon manager (et qui me sont hostiles par aprioris)

Sans s'appuyer sur des preuves ou des faits précis mon manager dit que des membres de mon équipe actuelle se plaignent de moi, uniquement sur interprétation de ce que ces personnes diraient à propos de moi.

En novembre la RH est revenue à la charge auprès de la médecine du travail, s'en est suivi de nouvelles expertises psychiatriques, cognitives et autres.

La RH a aussi incité les membres de mon équipe à être interviewés par la médecine du travail, je ne sais pas ce qu'il s'est dit au cours de ces interviews

J'ai une rqth, mais pour un handicap visible (je boite du cote droit) qui n'a aucune incidence pour mon poste de travail.

La médecin du travail m'a dit elle même en décembre (entretient d'issue des expertises et interviews dont j'ai un enregistrement audio) "je pense que l'entreprise veut que je vous déclare inapte mais je n'ai pas d'élément pour le faire". Elle a fait une prescription d'accompagnement par une entreprise spécialisé dans l'intégration de personnes en situation de handicap dont je n'ai aucun retour de l'entreprise

L'entreprise m'a reproché il y a plusieurs mois par mail "de ne pas assez parler de mon handicap"

Si la situation s'arrange à l'avenir je préférerais rester dans l'entreprise, mais je pense que compte tenu de la bonne volonté qu'ils mettent à extrapoler des éléments à charge et me mettre au placard il y a très peu d'espoir

Dans le cas d'un départ, j'hésite à faire intervenir un avocat pour demander une somme forfaitaire en échange de renoncer à un procès pour harcèlement managérial, discrimination par rapport à mon handicap et d'autres motifs qu'un expert juridique peut déceler ; faire un procès ou partir sans rien demander.

Ils ont une armée de juristes pour trouver/inventer des justifications à tout ce qu'ils me font et des employés littéralement à leur solde pour faire des déclarations qui arrangent l'entreprise

Pourriez vous m'aider à voir plus clair sur la situation d'un point de vue juridique ?

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  • Moderateur

    Le 27-01-2025 à 18:20

      + 1000 messages


    Bonjour,

    A mon avis la situation que vous relatez, surtout comme vous le dites avec un bataillon de juristes face à vous, implique de vous rapprocher d'une permanence juridique syndicale et de vous trouver un avocat spécialisé en droit du travail.

    voir : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2354

    cordialement
    zen maritime 
    Visiteur

    Le 31-01-2025 à 16:47

    Bonjour,
    Le syndicat me dit que je suis au placard car ils n'ont pas de quoi me licensier et ils veulent me pousser à la démission.
    Mon entretien annual d'appréciation à lieu dans quelques jours, normalement seuls le manager et le collaborateur sont présents (ça se passe comme ça pour tout le monde dans l'entreprise).
    Le syndicat me dit que j'ai droit à demandé à ce que l'entretient soit exclusivement avec le manager, ce que j'ai demandé par mail.
    Cele fait plusieurs jours et je n'ai aucune réponse.
    Il n'y a pas de règle qui interdit à la RH d'être présente mais toujours est-il que de mémoire de membres de syndicat élus depuis plus de 20 ans je suis le seul à qui on impose la présence d'une RH lors d'un entretien.
    Cela peut-il être considéré comme du harcélement managérial ?
    Ais-je le droit d'imposer la présence d'un représentant du personnel compte tenu que l'entretien sera de toute évide conflictuel ?
    Ils m'ont déjà imposé la présence de la RH lors de l'entretien annuel précédent ) partir du quel je suis subitement passé de performances excpetionelles et superieures aux requis à inferieir par ressenti sans le moindre fait ou preuve apres avoir refusé d'obeir à un ordre illégal dont tout le monde fait comme s'il n'avait jamais eu lieu
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    + -
  • Moderateur

    Le 31-01-2025 à 17:27

      + 1000 messages


    Bonjour.

    Avez vous contesté par écrits recommandés AR ces procédures et vexations qu'on vous oppose ?

    C'est plus que nécessaire si ce n'a pas été déjà fait.

    Après, au vu de ce que vous relatez, on cherche manifestement à vous faire démissionner.

    Soit vous acceptez de continuer (combien de temps ?) dans ce climat hostile, soit vous attendez votre licenciement (idem...) soit vous prenez acte de la rupture à leurs torts avec un dossier béton.

    Dans tous les cas, comme vous le conseille Zen, il est absolument nécessaire de prendre contact avec un avocat (ou une permanence juridique syndicale, mais qui ne pourra peut-être pas remplacer l'avocat) qui vous aidera à préserver vos droits.

    Cdt.
    Visiteur

    Le 31-01-2025 à 17:48

    Ils ont un service juridique avec une armée de juristes pour rendre légal ce qu'ils fonts.
    Je ne voudrais pas mettre de l'argent dans des frais d'avocat si je ne les récupèrent pas en obtenant juridiquement gain de cause.
    Comment fonctionne une permanence syndical ?
    J'ai droit aux conseils gratuits d'un avocat dans ces permanences ?
    Il faut être adhérent ?
    A première vue l'entreprise est de manière flagrante hors la loi ?
    Visiteur

    Le 01-02-2025 à 18:26

    Bonsoir,
    Avez-vous saisi les représentants du personnel de votre entreprise ainsi que l'inspection du travail ?
    Visiteur

    Le 05-02-2025 à 14:24

    Le syndicat me dit que l'inspection du travail n'intervient pas pour les cas individuel.
    J'ai contacté quand même l'inspection du travail qui me dit d'aller au prud'homme.
    Cela ne résout en rien les problèmes, il faudrait soit un rappel à l'ordre immédiat de l'entreprise par l'inspection du travail, soit une intervention du syndicat.
    Je n'ai pas envie de perdre injustement ma place, je cherche prioritairement à rester dans l'entreprise.
    Si je perds ma place j'en serais le plus grand perdant (mon entreprise est le plus gros employeur de la région et celui qui paye le mieux).
    Le syndicat dit que son intervention n'aurait aucun poids et que ça ne ferait que me faire plus mal voir même si il pense comme moi que ce que l'entreprise me fait est anormal.
    Je n'ai pas non plus envie de dénoncer mon employeur, car je serais grillé dans toutes les autres entreprises qui ne font pas confiance à un lanceur d'alerte.
    Si je refuse d'être présent à mon entretien annuel si la RH est présente (seuls le manager et le collaborateur sont présents pour tous mes collégues), c'est un motif de licenciement ?
    Dans tous les cas si la RH est là ça ferait 2 personnes contre 1 ce qui n'est pas équitable dans un entretien conflictuel.
    Si la RH est là uniquement pour espionner c'est pas normal, si elle est là juste pour être là c'est intimidant.
    Si la RH est là pour des sujets RH alors il faut découper l'entretient en 2 parties avec respectivement uniquement le manager et uniquement la RH
    Reste la possibilité d'un temps d'échange avec la DRH pour leur faire entendre raison
    La situation me pèse je dors très mal depuis ces derniers jours
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  • Moderateur

    Le 31-01-2025 à 19:20

      + 1000 messages


    Si vous partez battu ça n'avancera pas.

    Vous ne répondez pas à ma question sur votre contestation éventuelle par courrier recommandé AR.

    Or c'est un moyen de poser officiellement votre désaccord, et qui peut même servir de preuve plus tard.

    Une armée d'avocats n'empêchera pas le juge de constater qu'il y a (ou pas) des abus vous concernant.

    Mais si vous restez seul et passif c'est sur qu'ils auront votre peau.

    Tous les "grands" syndicats ont des permanences juridiques du travail gratuites ouvertes à tous.

    Il suffit de prendre rendez-vous.

    Vous n'aurez pas affaire à un avocat mais à des militants formés au juridique (comme certains des modérateurs ici).

    Certains ont aussi des défenseurs syndicaux qui défendent des affaires devant les Prud'hommes.

    Il faut voir avec eux leur disponibilité où pas, car ils sont évidement assez pris.

    Et ils priorisent ceux qui sont adhérents, c'est normal.

    Vous pouvez aussi voir si parmi vos assurances certaines ne prennent pas en charge ces situations.

    De toute façon on n'entreprend pas une affaire sans passer par des étapes essentielles.

    Le (ou les) courrier(s) recommandés bien motivés sont la première étape nécessaire.

    Cdt.


    Moderateur

    Le 01-02-2025 à 08:54

    Bonjour 

    Si l'on veut garder son emploi ;triste constat de voir dans une entreprise qu'il vaut mieux "la fermer " (la bouche) lorsqu'on découvre une anomalie dans le process de fabrication qui risque de couter très cher au client sans qu'il puisse vraiment incriminer l'entreprise 

    Dans ce cas précis, je me demande ce que dit la loi ou la jurisprudence pour proteger le salarié qui refuse de maquiller son rapport d'expertise ?

    Vous ne dites pas ce qu'il est advenu de ce rapport et des suites avec le client (?)
    Visiteur

    Le 01-02-2025 à 11:46

    Tout le monde fait comme si l'anomalie n'existait pas et que le rapport n'a jamais existé.
    J'en ai reparlé une seule fois à mon manager au cours de l'année qui m'a répondu "ca suffit maintenant ! Concentre toi sur tes tâches actuelles !"
    Si l'entreprise admet que l'anomalie existe elle devrait rembourser des dizaines de millions d'euros à des clients et l'imoact pour son image serait désastreux
    Moderateur

    Le 01-02-2025 à 18:11

    Si l'entreprise vous mène la vie dure, ne pas oublier que vous détenez dans votre manche une arme dissuasive ... (la preuve des manquements graves de l'entreprise vis à vis de ses clients)

    Après toutes ces viles tentatives pour vous faire partir de votre plein gré, je pense que vous êtes grillé et serez toujours le vilain canard dont il faut se méfier...

    Peut-être qu'il vaudrait mieux envisager un départ négocié sous forme d'un rupture conventionnelle avec une majoration substancielle de l'indemnité de rupture (?)
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  • Moderateur

    Le 05-02-2025 à 15:21

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Sur la question de l'entretien individuel ou entretien annuel d'évaluation, qui devrait intervenir pour vous d'ici peu, son format n'est pas codifié dans le Code du travail [à la différence de l'entretien professionnel qui est codifié à l'art.L6315-1].

    On peut toutefois lire ceci à l'art. L1222-3 : "Le salarié est expressément informé, préalablement à leur mise en oeuvre, des méthodes et techniques d'évaluation professionnelles mises en oeuvre à son égard.../... elles doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie"
    source : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006900860

    De ce point de vue la présence de la RH, qui semble vous poser problème, ne manque pas forcément de pertinence, le service des ressources humaines est en effet directement impliqué dans les processus d'évaluation, le contester ce serait nier tout autant le rôle des RH dans l'évaluation des compétences lors d'un processus de recrutement

    D'autre part, que vous vous retrouviez face à deux personnes, votre manager et la personne des RH, ça n'en fait pas non plus un tribunal. Mais vous pourriez interroger le CSE sur la régularité d'un entretien d'évaluation où, de tous vos collègues, vous êtes le seul à être soumis à un entretien devant deux personnes. Le CSE est en effet impérativement informé par l'employeur des méthodes employées* il pourrait donc avoir un avis sur le traitement distinct dont vous faites l'objet.

    *voir : https://www.editions-tissot.fr/actualite/representants-du-personnel-ce/cse-ai-je-le-droit-detre-consulte-sur-la-mise-en-place-dun-dispositif-devaluation-des-salaries

    Continuons : pouvez-vous refuser cet entretien annuel d'évaluation si le procédé ne vous convient pas ? En fait non, car la tenue de cet entretien relève du pouvoir de direction de l'employeur, refuser serait un comportement d'insubordination vous exposant à une sanction.

    voir : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31854

    Et pour finir,  je relève ce que vous disiez plus haut "L'entreprise m'a reproché il y a plusieurs mois par mail "de ne pas assez parler de mon handicap" (RQTH) et aussi "en novembre la RH est revenue à la charge auprès de la médecine du travail, s'en est suivi de nouvelles expertises psychiatriques, cognitives et autres."

    Il est hors de question que l'entretien annuel d'évaluation aborde aucun de ces points, ni votre handicap, ni votre état de santé... ce serait sinon un manquement absolu de votre manager et/ou de la RH à l'impératif de respect de votre vie privée, de votre dignité, et cela pourrait faire juger l'entretien comme étant discriminatoire.

    Math64 s'il passe par ici pourra peut-être vous donner un lien vers "Les cahiers Lamy du CSE (Liaisons Sociales) n°210, janvier 2021 : l'entretien d'évaluation.

    cordialement
    zen maritime

    Visiteur

    Le 06-02-2025 à 12:07

    Le fait que la RH m'est reproche par mail, je cite "de ne pas assez parler de mon handicap" c'est une faute de la part de l'entreprise ?
    Si ils disent avoir des témoignaes, sont-ils valables sans s'appuyer sur des faits précis et des preuves ?
    C'est tout ce qu"ils ont, des pseudos témoignanes qui sortent soudainement de on ne sait où comme par hasard depuis qu'il y a une rayure sur le vernis du contrat de confiance
    Moderateur

    Le 06-02-2025 à 13:05

    Je ne sais ce qu'a voulu dire la RH dans son mail, il appartient au travailleur qui a une RQTH de décider s'il veut en parler ou pas, on ne peut absolument pas lui reprocher de ne pas parler de son handicap.

    En ce qui concerne les témoignages, c'est aux juges en cas de litige porté devant la justice d'apprécier s'ils sont ou non recevables. Personne sur un forum ne pourra vous le dire.

    cordialement
    zen maritime 
    Moderateur

    Le 06-02-2025 à 13:30

    Bonjour,

    La situation que vous décrivez est très préoccupante, et plusieurs éléments suggèrent un harcèlement managérial ainsi qu?une discrimination liée à votre handicap.

    L enchaînement des événements, mise à l'écart soudaine, pressions psychologiques, inspections excessives, dégradation de votre poste et interventions répétées auprès de la médecine du travail, laisse penser à une stratégie délibérée pour vous pousser à la démission ou préparer un licenciement sous un prétexte fallacieux.

    D?abord, il est primordial que vous documentiez rigoureusement chaque action à votre encontre : emails, convocations, changements de poste, comptes rendus d?entretien et enregistrements éventuels. Ces éléments sont essentiels pour établir la matérialité des faits devant les Prud'hommes. Toute prise de contact avec la médecine du travail, le syndicat ou l?inspection du travail doit être consignée.

    Concernant l?entretien annuel, il est effectivement inhabituel que la RH soit présente si cela ne se fait pour aucun de vos collègues. Cela peut être un indice de traitement différencié, voire discriminatoire. Vous ne pouvez pas empêcher cette présence, mais vous avez le droit d?exiger que la discussion soit strictement limitée à l?évaluation de votre travail, et non à votre état de santé ou votre handicap. Si l?employeur persiste à détourner cet entretien pour vous fragiliser, ce serait un élément supplémentaire à verser à votre dossier.

    Plutôt que d?affronter seul cette situation, il est impératif que vous soyez accompagné par un avocat en droit du travail, permanent juridique.

    Vous semblez réticent à engager des frais, mais certaines assurances professionnelles ou personnelles couvrent ce type de contentieux. Un avocat pourra structurer votre défense et envisager des actions immédiates, notamment une mise en demeure de l?employeur de cesser ces agissements sous peine de poursuites.

    Si votre objectif reste de conserver votre emploi, vous devez faire reconnaître officiellement la situation auprès des instances compétentes. Le CSE doit être alerté sur votre mise au placard et l?Inspection du travail peut être sollicitée pour rappeler l?entreprise à ses obligations, même si elle ne peut pas intervenir sur un cas individuel. En parallèle, la possibilité d?un départ négocié ne doit pas être écartée si vous sentez que la situation est devenue intenable. Dans ce cas, il faudra exiger des indemnités compensatoires substantielles, proportionnées aux préjudices subis.

    L?inaction ne peut que jouer en faveur de votre employeur. Votre meilleur levier reste la preuve écrite et les démarches engagées auprès des juridictions compétentes. Prenez le temps de structurer votre réponse, mais ne laissez pas l?entreprise mener cette stratégie sans réaction de votre part.

    Cordialement,

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  • Visiteur

    Le 12-02-2025 à 11:03

      visiteur


    Ceci dit, je n'ai pas le temps d'obtenir un autre avis qu'ici avant plusieurs jours alors je n'ai pas d'autre choix que de poser une autre question
    Dans 2 jours aura lieu mon entretien annuel, il est très probable qu'on me refasse le même coup de on n'est pas content sans pouvoir dire pourquoi et en apporter la preuve
    Si ça arrive, je suis tenté de dire très explicitement à mon manager que compte tenu du passif de r"ayure sur le vernis du contrat de confiance" il serait approprié de ne pas me reprocher de tort sans s'appuyer sur une preuve matérielle réelle et sérieuse.
    Qu'en pensez vous ?
    En sachant qu'ils vont essayer de retourner tout ce que je vais dire contre moi.
    Moderateur

    Le 12-02-2025 à 11:22

    Bonjour,

    Si côté manager "on n'est pas content sans pouvoir dire pourquoi et en apporter la preuve" vous êtes en droit de demander un éclaircissement écrit de votre employeur, vous êtes en droit de refuser de signer le compte-rendu d'entretien, ce refus n'est pas une faute, et n'hésitez pas à adresser en retour contestation par écrit (lettre recommandée avec avis de réception) en vous focalisant sur du factuel, pas d'impressions ni de ressentiment, cette contestation où vous ferez part de votre désaccord n'est pas non plus une faute que l'on pourrait vous reprocher.

    Pour l'anecdote - si l'on peut dire - il y a eu ce cas d'un salarié apprenant au cours de son entretien d'évaluation qu'il allait être rétrogradé, après quoi son médecin l'a immédiatement mis en arrêt de travail du fait de son effondrement dépressif, la Cour de Cassation a décidé que cela justifiait une prise en charge sociale en tant qu'accident de travail : https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007045987/

    cordialement
    zen maritime 
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