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Refus de prise en compte d'une situation de démission légitime

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Visiteur

Le 21-11-2024 à 18:39

Bonjour,
J'ai démissionné d'un CDI qui a duré plus de 3 ans pour un autre CDI. Malheureusement, ma période d'essai a été coupée rapidement par l'employeur avant que j'atteigne les 65 jours travaillés.
Ma demande d'allocation est refusée car on me dit que je n'ai pas travaillé plus de 65 jours et que cela fait suite à une précèdente démission.
Je fais valoir que je suis dans le cas de "démission légitime" suivant, qui ouvre les Droits au chomage :
demission apres au moins 3 annees d'affiliation (sans interruption) suivie d'un contrat (CDI) rompu a l'initiative de l'employeur dans les 65 jours travailles (ou 91 jours pour les fins de contrat de travail anterieures au 1er novembre 2017)."

On me répond (et idem lorsque j'ai fait une réclamation) que même si je remplis la première condition (3 ans consécutifs), je ne remplis pas la deuxième car je n'ai pas atteint 65 jours travaillés. Je ne comprends pas cette interprétation. "Dans les 65 jours" ne signifie pas qu'il faut dépasser les 65 jours, au contraire !
C'est indiqué encore plus clairement ici sur le site de l'unédic :
https://www.unedic.org/l-assurance-chomage-et-vous/demandeur-d-emploi-ou-salarie/mes-droits-en-fonction-du-type-de-rupture-de-contrat/est-ce-que-j-ai-droit-aux-allocations-chomage-si-j-ai-demissionne-de-mon-emploi

Lorsque je fais valoir cet argument, on ne me répond pas, on me dit de contacter le médiateur régional de France Travail. Je viens de le faire mais cela me parait ubuesque pour un cas si clair !
De plus, quel serait l'intérêt de cette disposition de démission légitime si il fallait dépasser 65 jours travaillés ? Car quand on dépasse 65 jours, on a le droit au chomage sans avoir besoin de 3 ans consécutifs d'affiliation avant. Bref je suis extremement surpris par ce qui m'apparait être de la mauvaise foi. Avez-vous déjà constaté ce cas de figure ?
Merci

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  • Moderateur

    Le 21-11-2024 à 19:10

      + 1000 messages


    Bonjour

    Vous avez entièrement raison et il est clair que le conseiller méconnait la règlementation de l'assurance chomage (c'est bien dommage de le constater une fois de plus) 

    Au sujet des 65 jours de travail, il faut faire une distinction entre :

    1° - Une démision légitime (la votre ) telle que prévue par l'accord d'application n° 14 ou la rupture du CDI repris du fait de l'employeur avant 65 jours de travail permet de bénéficier du chomage indemnisé (mais c'est également vrai si la rupture du fait de l'employeur intervient après 65 jours de travail)

    Une démission non légitime qui prive le salarié de droit au chomage et qui , pour retrouver des droits devra retravailler au moins 65 jours en tout ( 3 mois - tous emplois repris confondus) sans mettre fin volontairement à un emploi repris 

    Faites un courrier de réclamation que vous devrez adresser au directeur de votre agence France travail
    Pas la peine de saisir le médiateur pour cela et de toute façon il faut toujours porter réclamation devant le directeur d'agence avant de saisir le médiateur 

    Les textes qui vous concernent : Accord d'application n° 14 du 14 avril 2017 pris pour l'application des articles 2, 4 e) et 26 §1er b) du règlement général annexé à la convention du 14 avril 2017 relative à l'assurance chômage | Unédic.org

    I
    dem cas n° 12 - page 30PRE-CIRC-Circulaire_n_2023-08_du_26_juillet_2023-1_uid_64c7a8158856a.pdf
    Membre

    Le 21-11-2024 à 19:19

    Merci pour votre réponse. Si seulement il s'agissait de méconnaissance... Mais mes interlocuteurs maintiennent leur position et refusent de me répondre sur le fond alors que j'ai clairement énoncé tous les éléments, comme je l'ai fait ici plus haut.
    J'avais également envoyé un courier recommandé au directeur de l'agence mais cela fait maintenant 3 semaines et je n'ai pas de réponse. C'est l'interlocteur de ma réclamation qui me dit lui même de contacter le médiateur ! Cette gestion fait perdre du temps à tout le monde !
    Moderateur

    Le 21-11-2024 à 19:26

    J'avoue que je ne comprends pas la raison de ce refus presque officiel...

    Y a-t-il eu un évenement particulier au cours des 3 dernières années précédant la démission ?

    Date de fin de contrat rompu par démission ?
    Date début du CDI repris à la suite ?
    Membre

    Le 21-11-2024 à 19:41

    Suite à une proposition en CDI de la société B (j'ai une promesse d'embauche datée), je démissionne en avril et termine mon contrat le 31/05. Je commence mon nouveau CDI dans la société B le 29/07. Il y a en effet une période de presque deux mois entre les deux contrat mais c'est notamment du à un reliquat important de congés payés non soldés. Mais ce n'est de toute façon pas cet argument qui est mobilisé. Quand bien même il le serait, je ne vois nul part une durée à respecter, et il y a clairement une continuité entre les deux contrats puisque la démission fait suite à la promesse d'embauche.
    Par ailleurs j'ai aussi eu un arrêt maladie de presque 3 semaines à un moment mais je ne crois pas que cela "casse" la continuité de 3 ans nécessaires.

    Afficher les 5 commentaires

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  • Membre

    Le 22-11-2024 à 11:45

      < 10 messages


    C'est intéressant cette théorie du complot ! J'ose espérer qu'on n'en vienne pas à ce que des interprétations qui relèvent complètement de l'arbitraire régissent désormais les décisions de France Travail.
    Moderateur

    Le 22-11-2024 à 15:42

    Il y a les textes, il y a l'application des textes - d'où la circulaire de la direction des affaires juridiques de l'Unédic - et il y a parfois des vides là où les textes restent muets, et c'est là que prend place le plus aisément l'interprétation en un sens ou l'autre.

    Loin de toute théorie complotiste je ne faisais que demander à Milou si France Travail aurait pu interpréter votre situation comme une tentative de faire légitimer une démission dont le motif, au fond, aurait pu n'être selon France Travail que de pure convenance personnelle.

    Et nous ne manquons pas d'exemples où suite à tels litiges sur l'interprétation des textes il y a recours à la médiation de l'assurance chômage, voire au défenseur des droits de la RF. Dont on notera au passage que les avis, même s'ils sont assez souvent suivis, n'ont pas force contraignante.

    Cela m'a interrogé, dès votre premier message vous souligniez "on me dit de contacter le médiateur régional de France Travail" et vous le répétez ensuite "C'est l'interlocteur de ma réclamation qui me dit lui même de contacter le médiateur !"

    cordialement
    zen maritime 
      
    Membre

    Le 22-11-2024 à 16:33

    Oui bien sûr. Quand je parle de complotisme potentiel dans ce cas je désignait plutôt celui de France Travail, si ils en venaient à imaginer, de la seule interprétation de la durée et du moment de pause entre mes deux contrats, une explication où j'aurai conspiré avec un employeur pour légitimer une démission. Cela me parait bien faible par rapport aux éléments factuels tels que la date de démission et celle de la promesse d'embauche. Valider un raisonnement pareil me parait gloablement très dangereux.
    Quoi qu'il en soit, ce qu'on me "reproche" officiellement ici, c'est uniquement de ne pas avoir atteint 65 jours dans mon dernier CDI. Ce qui est une interpretation clairement erronée du dispositif de démission légitime. C'est assez incompréhensible.
    Moderateur

    Le 22-11-2024 à 17:12

    Sachez que c'est un 'classique' dans le monde du travail salarié.

    Il suffit en effet de s'arranger pour disposer d'une offre d'emploi sous CDI ailleurs [cela n'engage pas plus que cela un employeur complaisant puisque la rupture en période d'essai se fera ensuite librement], on met de cette façon en place un outplacement qui peut permettre de faire légitimer la démission qui précède. Et c'est bien évidemment connu des services de France Travail, donc pourquoi pas soupçonnable dans votre cas en particulier (?)

    C'est aussi pareillement connu des employeurs, j'en connais qui ont utilisé ce stratagème pour qu'un employé démissionne, croyant avoir obtenu un CDI ailleurs.

    Mais bref, peu importe. Ce qui ressort est que France Travail ne risque rien à vous opposer un refus, rien qu'un avis ultérieur contraire du médiateur de l'assurance chômage ou du défenseur des droits de la RF.

    Oui, il y a chaque jour des personnes qui pâtissent de décisions administratives arbitraires. L'Etat reste cependant de droit tant qu'il propose des solutions de contestation et des recours.

    C'est à cela que l'agence France Travail vous renvoit depuis le début : "on me dit de contacter le médiateur régional de France Travail" 

    cordialement
    zen maritime 

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