La loi française reconnait la possibilité à toute personne de nationalité française de se marier à l'étranger.
Le mariage contracté en pays étranger par un(e) français(e) est valable en France lorsqu'il a fait l'objet d'une transcription sur les registres de l'état civil du consulat de France. Pour tout mariage célébré à l'étranger, la présence du/des ressortissants français est obligatoire (1).
En raison de la diversité des législations étrangères, la question du régime matrimonial est complexe et il est recommandé d'établir un contrat de mariage pour fixer la loi et le régime matrimonial applicable. Une certaine liberté est laissée aux époux se mariant à l'étranger quant au choix de la loi régissant leur régime matrimonial (2):
- application de la loi d'un État dont l'un des époux à la nationalité au moment du contrat,
- application de la loi de l'État sur lequel l'un des époux à sa résidence habituelle au moment du contrat,
- application de la loi de l'État sur le territoire duquel l'un des époux établi sa nouvelle résidence après le mariage.
Les époux qui ont établi un contrat de mariage sont soumis, pendant toute la durée du mariage, au régime matrimonial qu'ils ont choisi.
Toutefois, lorsque les époux se sont mariés entre le 1er septembre 1992 et le 28 janvier 2019 et qu'ils n'ont pas fait de contrat de mariage, ils peuvent être confrontés à un changement de leur régime matrimonial du seul fait de leur changement de lieu de résidence. Ainsi, si aucun contrat de mariage n'a été établi et que le régime légal du pays étranger où le mariage a eu lieu est la séparation de biens, une fois en France, les époux peuvent voir automatique leur régime matrimonial changé au profit du régime légal de la communauté de biens.
Afin d'éviter que les époux ne subissent de changement de régime matrimonial, il est recommandé d'établir un contrat de mariage devant notaire afin de figer le régime matrimonial choisi pour qu'il ne soit pas modifié sans accord expresse des époux.
Pour les époux mariés depuis le 29 janvier 2019 le règlement UE du 24 juin 2016 exclut la mutabilité automatique (3).
Rapport complet et bien expliqué. En tant que CSE et DS, je ne regrette pas mon abonnement