Non, sauf exceptions.
Au droit de contrôle de l'administration est en effet opposé certaines garanties accordées au contribuable vérifié.
Par exemple, en cas d'examen contradictoire de la situation fiscale personnelle, la durée de vérification ne peut, en principe, s'étendre sur une période supérieure à un an (1), sauf exception (notamment lorsque l'administration découvre en cours de contrôle une activité occulte), auquel cas la période sera alors portée à deux ans.
De même, des règles s'appliquent quant à la période contrôlée.
En effet, si l'administration a procédé à l'examen de la situation fiscale personnelle d'un contribuable au regard de l'impôt sur le revenu, elle ne peut plus, en principe, procéder à des rectifications pour la même période et pour le même impôt, à moins (2) :
- que le contribuable ne lui ait fourni des éléments incomplets ou inexacts ;
- qu'elle n'ait dressé un procès-verbal de flagrance fiscale (découverte d'une activité non déclarée, travail dissimulé…) au titre d'une période postérieure ;
- qu'une enquête judiciaire n'ait été, dans certaines conditions, ouverte pour fraude fiscale (3) ;
- que l'administration fiscale ait, dans certaines conditions, fait une demande de renseignements à un autre pays (4).
Il est à noter que, par principe, le droit de reprise de l'administration au regard de l'impôt sur le revenu peut s'exercer que jusqu'à l'expiration de la troisième année suivant celle au titre de laquelle l'imposition est due (5).
Par exemple, pour l'impôt dû au titre des revenus 2022, l'administration fiscale peut agir jusqu'au 31 décembre 2025.
Ce que pensent nos clients :
Bruno D.
le 12/04/2024
Très bien. complet et instructif.