La rémunération constitue un élément essentiel du contrat de travail, ainsi une modification de cet élément, à la baisse, entraîne une modification du contrat du salarié. Par conséquent, il sera en droit de refuser une telle modification, et son employeur pourra en tirer les conséquences, en le licenciant par exemple.
Ainsi, si l'employeur décide de muter son salarié sur un autre poste, mais que cette mutation entraîne une baisse de rémunération, ce dernier est en droit de la refuser, puisqu'il s'agira d'une modification d'un élément du contrat de travail (1).
Par exemple, la mise en œuvre d'une clause de mobilité ne peut être imposée au salarié lorsqu'elle entraîne une réduction de sa rémunération, ce qui est le cas lorsque la rémunération de la salariée aurait été réduite par le fait que le magasin dans lequel elle était mutée réalisait un chiffre d'affaire moins important que celui d'origine (2).
L'employeur doit donc auparavant s'assurer que la proposition de mutation faites au salarié n'a pas pour conséquence de modifier indirectement son salaire, même s'il s'agit d'une partie variable de sa rémunération contractuelle.
Ainsi, lorsque le changement du secteur d'activité est de nature à affecter la rémunération du salarié (par la redéfinition des objectifs de ce dernier par exemple) cela implique donc une modification du contrat de travail. La mutation ne pourra pas être imposée par l'employeur puisque l'on modifie le contrat de travail du salarié (3).
Ce que pensent nos clients :
Eric D.
le 15/09/2015
Je voudrai savoir si sur une mutation on peut me faire perdre ou pas mon ancienneté
Charly D.
le 01/12/2014
Bien ,merci.