Nuisances sonores de voisinage intentionnelles

J'habite dans une résidence tranquille, mais ancienne et mal isolée. La configuration des lieux est telle que ma chambre est mitoyenne d'une porte d'entrée lourde et blindée de mes voisins de pallier, qu'ils claquent violemment plusieurs fois par jour, à des horaires relativement fixes. Je suis quelqu'un de sensible au bruit, mais j'ai remarqué que cette porte était la cause de la plupart des nuisances dont je me plains que tout récemment.

J'ai donc affiché sur ma porte de pallier à moi un mot "diplomatique" incitant (très poliment) l'ensemble de mes voisins de pallier à faire attention, par timidité, pour ne cibler personne et "pour mettre tout le monde dans le même panier".

Mal m'en a pris. Il y a quelques jours, une voisine de pallier est venue me demander si elle était visée. Je lui ai donc répondu que non et lui ai raconté les antécédents. Depuis, j'ai remarqué que la porte était claquée encore plus violemment ; je pense que cette voisine, "de mèche" avec les voisins responsables du trouble ou du moins en bons termes avec eux, les a incités à "me narguer avec".

Je suis donc allé leur en parler, ils ont naturellement nié être les auteurs du trouble.

J'ai donc retiré la pancarte. Depuis, je remarque des efforts aléatoires ; tantôt ça claque tout doux, tantôt fort. Un jour, je me suis donc bien énervé et ai remis la même pancarte. Le lendemain matin, la porte a été claquée très fort, laissant peu de doute sur l'intentionnalité de la nuisance.

Lorsque le trouble se manifeste, je remarque à travers mon judas que ce sont toujours ces voisins-là qui sont sur le pallier. De plus, les claquements de la porte concordant avec leurs habitudes, ainsi que sa proximité avec ma chambre, laisse peu de place au doute.

Le père de famille, auquel j'avais parlé, semble conciliant, néanmoins, je pense que c'est sa femme, au caractère particulier et très hypocrite comme personnage, qui fait preuve de provocation et de rancune.

Etant atteint d'un trouble post-traumatique, ces "agressions" provoquent chez moi un état de stress important, en plus de me réveiller tous les matins en sursaut, vu la violence du bruit.

Mon Assurance Juridique m'a conseillé à ce stade de leur adresser un recommandé afin d'acter le litige, mais j'hésite à "déterrer la hâche de guerre", ayant été en relatifs bons termes avec eux avant la constatation de l'origine de ce trouble, malgré le côté très hypocrite de la mère de famille.

Pour des raisons d'attaches géographiques, le déménagement est une solution que je ne souhaite pas envisager à ce stade.

Quant à notre bailleur commun, il est réputé se défausser sur ce genre de sujet, ce pourquoi je préfère, autant que possible dans un premier temps, régler ce litige de pair à pair, amicalement, mais fermement.

Mes questions sont donc les suivantes :

1. Pensez-vous qu'un recommandé soit effectivement bien la meilleure prochaine étape ?
2. Me conseillez-vous de faire autre chose en parallèle ?
3. Si je me décide à envoyer un recommandé, dois-je faire mention de mes suspicions de bruit intentionnel ou je reste sur un courrier "modèle" ?
4. Je suis adhérent d'une association de lutte contre les nuisances sonores de voisinage qui peut me mettre en relation avec un avocat. Est-il préférable de le consulter avant de faire le courrier ? Sachant que pour le moment, cette association fait la sourde oreille, donc je ne sais pas à quel horizon cela me sera possible.

Je suis prêt à mettre les moyens pour défendre ma quiétude, mais surtout, je suis quelqu'un qui ne supporte pas la crapuleté. Je suis donc déterminé à tout essayer dans le cadre des moyens légaux à ma disposition (même si je sais qu'en général, ce ne sont hélas pas ceux-là les plus efficaces), même si je sais que c'est une bataille de longue haleine.

Merci d'avance.