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Comment faire lever une mesure de soins psychiatriques sans consentement ?

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Visiteur

Le 29-11-2024 à 04:17

Bonjour,

J'ai besoin de conseils pour m'aider à me débarrasser d'une mesure de soins psychiatriques sans consentement, que je traine depuis 2 ans.

J'ai la cinquantaine, et je vis seul chez moi, sans gros problemes hormis le chomage,  depuis des années.

J'ai été hospitalisé sous contrainte pendant 2 mois en 2022, parce que je tardais à faire soigner des plaies que j'avais aux pieds. ma famille, inquiete, m'a fait hospitaliser de force, et je me suis retrouvé interné "brutalement" dans un service psychiatrique pendant 2 mois.

au bout d'un mois de soins, nécessaires je le reconnais, mes pieds étaient guéris.
mais ils n'ont pas voulu me laisser ressortir de suite, et ils m'ont retenu pendant encore un mois, abusivement selon moi.

au bout de 2 mois, ils se sont résolus à me laisser rentrer chez moi, mais ils m'ont dit que
j'avais un problème "psycho", qui nécessitait des soins et un suivi régulier, ce que je conteste.

il fallait donc que je repasse chaque mois à l'hopital, pour prendre un vaccin de traitement "psycho", et raconter ma vie au psychiatre qui m'a déclaré "malade", à tort selon moi.

j'ai donc joué le jeu au début: je suis retourné à contrecoeur à l'hopital 1 fois par mois, pour le traitement et le suivi avec ce psychiatre.
j'ai essayé de discuter avec lui, et de le convaincre que je n'avais plus besoin de soins.
mais c'était un dialogue de sourds, et il m'a fait comprendre que le traitement serait à vie.

au bout de 4 mois, j'ai constaté que ca ne m'apportait rien, et que ca ne servait à rien d'essayer de le "raisonner". comme je suis persuadé que son diagnostic psychiatrique est "bancal" et abusif, j'en ai eu marre, et j'ai décidé de stopper net le traitement et les suivis.
je ne fais plus du tout confiance aux psychiatres de cet hopital, et donc je n'y vais plus depuis 2 ans maintenant, tout simplement, point barre.

ils m'ont fichu la paix pendant ces 2 ans, en arretant de m'envoyer les convocations pour suivi
mensuel.
mais ils ont continué de me "harceler" par courrier, en m'envoyant chaque mois par recommandé, un certificat médical disant que ma situation ne s'améliore pas, et qu'ils maintiennent l'obligation de soins psychiatriques sans consentement.
ces certificats sont des "faux" médicaux, qu'ils remplissent seuls de leur coté, en prétendant m'avoir examiné, alors qu'ils ne m'ont pas revu depuis 2 ans.

enfin dernier élément, il faut dire aussi qu'à ma sortie de l'hopital en 2022, ils m'ont fait remplir un dossier de demande de l'AAH (adulte handicapé), basé sur leur diagnostic "exagéré" selon moi, et l'AAH m'a été accordée en 2023.

aujourd'hui fin 2024, je souhaite casser juridiquement une bonne fois pour toutes cette mesure de soins sans mon consentement ad vitam eternam, qui peut leur permettre de me ré-interner de force quand bon leur semble, à n'importe quel moment.
et je veux aussi qu'ils arretent de me "harceler" avec ces certificats médicaux envoyés en recommandé chaque mois, qui m'obligent à me déplacer à la poste "pour rien".

pouvez-vous me conseiller ou me guider sur les bonnes démarches à faire pour casser ca juridiquement ?
est -ce qu'il faut que je trouve un avocat, ou un autre psychiatrique indépendant, qui me donne un certificat medical contradictoire ?
ou faut-il que j'adresse un courrier à un juge des libertés et de la détention ? ou que je dépose une plainte, pour harcèlement et "acharnement" médical ?
    
combien ca pourrait me couter : je ne travaille pas, et suis sous minimas sociaux ?

enfin une dernière question: cet hopital psy, qui ne m'a pas vu depuis 2 ans, vient de me reconvoquer par courrier, pour un entretien avec leur psychiatre, sans plus d'informations.
Comme je me méfie d'eux, et qu'ils sont capables de vous interner pour un oui ou un non, pour vous forcer à prendre leur traitement, je ne compte pas m'y rendre. bonne idée ou pas à votre avis ?

c'est que une fois qu'ils vous ont "diagnostiqué" psycho-truc, à tord ou à raison, et posé
leur signature sur un certificat médical, votre parole ne vaut plus rien, et on ne vous écoute plus, même lors des tentatives de recours devant un juge, ce que j'ai expérimenté à 2 reprises en 2022.

Si vous avez des idées des avis, des conseils ou des contacts à me recommander, je suis preneur de toute aide, d'avance merci.

PS: je précise que le probleme médical à l'origine de mon internement il y a 2 ans, a bien été réglé il y a 2 ans ; que je me débrouille seul de nouveau, comme je le fais depuis des années.
et que je ne représente absolument aucun danger, ni pour ma propre santé, ni pour quiconque. bref, je vaque à mes occupations, seul de mon coté, solitaire meme c'est vrai.
mais ce n'est pas une maladie, et je n'embete personne. donc il est hors de question qu'on me
force à prendre un traitement non nécessaire, ni qu'on puisse m'interner de nouveau, à
cause d'un diagnostic abusif.


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  • Moderateur

    Le 29-11-2024 à 11:32

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Votre recours c'est de procéder personnellement à la saisine du JLD, le juge des libertés et de la détention, qui examinera la régularité/irrégularité de la prise en charge à laquelle vous êtes soumis sans consentement, qui décidera s'il y a atteinte à vos droits et qui prononcera le cas échéant la mainlevée de la mesure.

    voir article L3211-12 du CSP : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000048447041

    cordialement
    zen maritime
    Membre

    Le 29-11-2024 à 17:35

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour votre réponse rapide, et le lien très précis.
    Je vais essayer de bien comprendre tout ce qui est dit dans l'article de legifrance, c'est pas forcément évident quand on n'y connait rien en droit.
    mais bon, merci encore de m'avoir donné la bonne procédure à suivre, je sais maintenant que c'est à ce juge des libertés et de la détention que je dois écrire.
    J'ai vu dans l'article que le juge s'appuyait sur des expertises faites par des psychiatres. 
    ca ca me fait un peu peur, parce que j'ai l'impression qu'ils ont tendance à se couvrir les uns les autres, et à ne pas contredire les diagnostics qui ont été posés par leurs collegues.
    Je vais voir, j'espère que je n'aurai pas de mauvaises surprises. 
    c'est quand meme dingue les énormes pouvoirs que le législateur a accordé à ces experts psychiatres, qui peuvent bafouer les droits et la liberté de n'importe quel citoyen sur de simples dénonciations, sans contradiction.
    et on vous traite pire que des délinquants, parce que vous etes enfermé directement, sans procès, sans pouvoir argumenter, et même on vous coupe toute communication avec le monde extérieur lors de votre internement, en vous empechant toute communication avec un avocat ou vos proches.
    bref vous n'imaginez pas, tant que vous n'y avez pas été confronté, à quel point les libertés individuelles sont fragiles, dans notre société soit-disant démocratique...
    enfin bref, désolé pour ce petit débordement. ces gens là vous rendent un peu fou, si vous ne l'étiez pas avant.
    Merci encore pour votre aide, bonne fin de journée.
    cordialement.
    Moderateur

    Le 29-11-2024 à 18:07

    En fait, si j'ai un peu compris comment les choses se sont déroulées, au départ il y a quelqu'un de votre famille qui s'est inquiété à votre sujet et qui a fait la demande d'admission auprès de la direction de l'établissement de soins, cela n'a pu se faire que moyennant un certificat médical établi par un médecin indépendant, extérieur à l'établissement. Sans quoi le directeur n'aurait pas pu décider de cette admission sans consentement.

    Ce que je suppose c'est que votre relative indifférence, ou à tout le moins négligence vis-à-vis des lésions que vous aviez aux pieds a pu être une réelle indication de soins impératifs, y compris de mauvais gré de votre part. Une plaie au pied peut en effet être infectée et point de départ d'une thrombo-phlébite, d'une septicémie...

    Bref, je ne dis pas que c'est votre cas personnellement mais je sais qu'un médecin peut se demander, en pareille circonstance, s'il n'y a pas ce que l'on appelle "syndrome de Diogène". Cela réunit souvent une négligence de la personne à l'égard d'elle-même, un comportement qui manque de soin vis-à-vis de soi même, un certain isolement social, et parfois de façon sous-jacente un trouble psychiatrique.

    Ce que vous disiez, "que je repasse chaque mois à l'hopital, pour prendre un vaccin de traitement "psycho", me laisse penser que l'on vous a alors prescrit un traitement de type antipsychotique à effet prolongé, cela existe en injectable toutes les 4 semaines, et cela aide à une prise en charge ambulatoire puisque le médecin hospitalier a la certitude que le traitement est actif entre deux consultations,contrairement à des prises orales que le patient pourrait ne pas bien suivre, voire pourrait jeter les comprimés à la poubelle.

    Mais peu importe, vous avez de toute façon arrêté d'aller aux rendez-vous de consultations et par conséquent mis fin au traitement.

    Bien évidemment, il n'est pas question de porter ici, sur un forum, une appréciation sur le bien fondé ou non d'un diagnostic de type schizophrénique, ou autre, et du traitement antipsychotique prescrit.

    Ce qui importera, si jamais un nouvel avis de médecin expert était requis, c'est qu'il soit avéré que vous êtes aujourd'hui en capacité de prendre soin de vous sans mettre votre santé en péril, ni autrui en danger, et qu'il n'y a pas lieu de prendre des mesures de réhabilitation psycho-sociale, 
    comme disent les psychiatres, ni de traitement médicamenteux par psychotropes.

    cordialement
    zen maritime 
      
    Membre

    Le 29-11-2024 à 19:42

    zen maritime  
    vous avez bien "deviné" les éléments de mon dossier, on sent l'expérience, ou alors vous avez des dons d'extralucide, ou de "longue vue" !
    ma famille a alerté les autorités, dans mon dos, comme j'étais récalcitrant et pas très lucide. puis une équipe de medecins et de gros bras ont débarqué chez moi sans prévenir, et m'ont embarqué de force en 2 secondes, en m'administrant rapidement un puissant sédatif. et ensuite je me suis reveillé en prison et entravé.
    tout, les diagnostics, les décisions des medecins, se fait alors que vous etes inconscient, sans vous parler, sans vous permettre de répondre, ni de vous défendre, ni de négocier.
    bref cette procédure est abusive dès le départ, et encore, je reste poli.
    je ne conteste pas que les soins forcés aux pieds était necéssaires. ca je le reconnais.
    je reconnais aussi que j'ai des difficultés, sociales surtout, et peut etre aussi un peu psychologiques. mais pas au point qu'il faille m'imposer un traitement chimique obligatoire à vie.
    ca c'est de l'abus d'experts psychiatres, autoproclamés infaillibles, qui ont pris l'habitude de procéder de facon abusive dans toute leur pratique.
    enfin bref, on ne pourra pas refaire le monde. je vais me concentrer sur vos bons conseils pour bien préparer ma défense, montrer que la situation est normale et sans danger, et qu'il faut que ces "tarés", avides d'expérimentations et de "mesures de réhabilitation psycho-sociale", fichent la paix aux gens normaux !

    ok merci, cordialement.
    hervé
    0
    + -

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