La procédure de redressement judiciaire peut avoir des répercussions sur la rémunération du dirigeant. Le but de cette procédure étant de parvenir au rétablissement de l'entreprise et au maintien de son activité, il n'est pas rare que certains sacrifices soient imposés au gérant.
Par principe, la rémunération du dirigeant est maintenue lors de l'ouverture de la procédure de redressement. Cependant, le juge commissaire, sur demande de l'administrateur judiciaire, du mandataire judiciaire ou du ministère public, peut fixer la rémunération afférente aux fonctions exercées par le débiteur (1). Il peut aller jusqu'à priver celui de toute rémunération.
En l'absence de rémunération, l'entrepreneur ou le dirigeant peut obtenir, pour lui et sa famille, des subsides fixés par le juge-commissaire, qui tient alors compte des revenus éventuels perçus au titre ou des patrimoines non visés par la procédure.
Ces rémunérations ou subsides sont fixés par décision spécialement motivée, après avoir entendu l'administrateur, le mandataire et l'entrepreneur/le dirigeant (2).
Bon à savoir : L'ordonnance du juge-commissaire n'a d'effet que durant la période d'observation, c'est-à-dire la période comprise entre l'ouverture de la procédure et l'adoption du plan de redressement, ou à défaut la liquidation de l'entreprise. Le plan de redressement emporte rétablissement du dirigeant dans ses pouvoirs de gestion (3). |
Dossier très complet et informatif