Le principe :
Pour rappel, la grève consiste en un arrêt de travail total, collectif et concerté en vue d'appuyer des revendications professionnelles.
Il existe différents types d'arrêt de travail : pour autant, tous ne peuvent pas être qualifiés de grève.
Bon à savoir : Si un salarié participe à un mouvement de grève illicite, il ne sera pas protégé contre la rupture de son contrat de travail, comme le prévoit le Code du travail pour des faits de grève (1). De fait, il pourra être sanctionné, voir licencié pour la participation au mouvement illicite. |
La position des juges :
- la grève perlée consiste en des ralentissements anormaux de la cadence de travail, ou en une exécution volontairement défectueuse du travail. Ce type d'action est considéré comme illicite par les juges (2). En effet, il ne remplit pas la condition de l'arrêt total du travail. Ainsi, le salarié qui participerait à ces mouvements illicites serait passible d'une sanction disciplinaire du fait d'une mauvaise exécution de son travail ;
- la grève de l'astreinte n'est pas permise. Les juges ont considéré que la grève ne peut être limitée à une obligation particulière du contrat de travail. Ainsi des salariés qui, durant leur service, ont cessé d'exécuter leur seule obligation d'astreinte, n'ont pas participé à une grève (3) ;
- la grève tournante consiste en des arrêts de travail qui touchent successivement différents secteurs de l'entreprise, des services ou ateliers. Ainsi, par exemple, les ateliers de l'entreprise vont faire grève chacun leur tour. Selon les juges, ce type de pratique est illicite dès lors qu'elle entraîne une désorganisation de l'entreprise (4) ;
- le "piquet de grève" qui consiste à gêner le fonctionnement de l'entreprise et à inciter les salariés non-grévistes à se mettre en grève est en principe licite. Il devient cependant illicite à partir du moment où il entrave la liberté du travail en bloquant l'ensemble des accès à l'entreprise (5) ;
- la grève "bouchon" ou "thrombose" est le mouvement qui se concentre sur un point particulièrement important de la production. Ce type de grève est tout à fait autorisé par la jurisprudence sous réserve qu'il ne conduise pas à la désorganisation de l'entreprise (6) ;
- les débrayages sont les arrêts de travail fréquents et de courtes durées. Ce type de grève est admis dans la mesure où il n'y a pas d'abus (comme une désorganisation de l'entreprise) (7).
À noter :
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Mise à jour convention collective Rapide et peu cher lorsqu'on prend la version numérique